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Pédophilie : libre, mais sous contrôle électronique

Pour la première fois en France, un détenu ayant fini sa peine de prison sera placé sous contrôle électronique mobile. Une mesure jusqu’à présent réservée aux personnes en liberté conditionnelle.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Pascal Rossignol)

C’est aujourd’hui que Martial Leconte, condamné pour pédophilie en 1998, sort de prison avec, à la cheville, un bracelet électronique. C’est la première fois en France qu’un détenu libéré, hors libération conditionnelle, est équipé d’un tel dispositif de surveillance mobile.

Condamné pour le viol d’une fillette de 11 ans, Martial Leconte avait écopé d’une peine de 14 ans de réclusion criminelle. Bénéficiant d’une remise de peine, il devait déjà sortir en août. Mais la découverte de photographies à caractère pédophile dans sa cellule avait poussé le juge d’application des peines à repousser sa sortie.

Entretemps, le décret d’application de la loi sur la récidive de 2005, proposée par Pascal Clément en 2005, est paru. Il permet donc de laisser sortir Martial Leconte, mais de le placer sous contrôle GPS pour deux ans renouvelable une fois. Ainsi ce contrôle couvrira la totalité de la peine prévue initialement. Au-delà de ces quatre années de contrôle, rien ne pourra obliger l’ancien détenu à se soumettre à cette mesure.

Le bracelet électronique est déjà utilisé pour surveiller des détenus bénéficiant de mesures de liberté conditionnelle. Il fonctionne sur la base d’un GPS (système de localisation par satellite) et contient des zones d’inclusion dans lesquelles le porteur doit rester, et des zones d’exclusion dans lesquelles il ne doit pas entrer. En cas de non-respect de ces limitations, une cellule de contrôle reçoit un signal et peut avertir les forces de l’ordre.

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