Police : les agents radicalisés placés sur une liste noire
Après la tuerie à la préfecture de police de Paris, jeudi 3 octobre, une commission parlementaire doit être créée pour tenter de comprendre où se trouvent les failles. Comment, à l'avenir, améliorer le signalement de fonctionnaires radicalisés dans la police ? L'objectif est de surveiller sans stigmatiser.
Pourquoi l'administration policière a-t-elle échoué à identifier un ennemi en son sein ? Selon les informations de France 3, sur environ 140 000 agents, 20 ont été signalés pour appartenance à l'islamisme radical, dont 15 au sein de la préfecture de police de Paris. Ceux-là ont été mutés dans un service où ils n'ont plus accès à des données sensibles. Mais la majorité d'entre eux ont pu conserver le droit de porter leur arme de service.
Le nombre de radicalisés sous-estimé ?
Depuis 2015, 19 agents ont été définitivement écartés de l'administration, mais selon Me Thibault de Montbrial, avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI), le nombre d'individus radicalisés serait largement sous-estimé. Lors du recrutement, le service national des enquêtes administratives de sécurité (SNEAS) croise chaque profil d'aspirant policier avec sept fichiers de services de renseignement. Une fois recrutés, tous les agents peuvent ainsi faire l'objet d'un suivi au sein d'une cellule spéciale de l'IGPN ou d'une fiche de signalement.
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