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Agression de Viry-Châtillon : les avancées de l'enquête

Après la violente agression samedi 8 octobre de quatre policiers à Viry-Châtillon, l'enquête se concentre sur la recherche de témoignages et les traces ADN, à partir d'une trentaine d'objets recueillis sur place.

Article rédigé par Stéphane Pair, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Après l'attaque samedi 8 octobre de quatre policiers à Viry-Châtillon, les enquêteurs disposent de traces ADN et d'images de vidéosurveillance  (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Dans un communiqué publié mercredi 12 octobre, le procureur d’Evry a donné des nouvelles de l'état de santé de deux des policiers violemment agressés samedi à Viry-Châtillon. La policière, souffrant de brûlures aux mains et au visage, devrait quitter l'hôpital en fin de semaine. En revanche, son collègue, adjoint de sécurité à Savigny-sur- Orge, grièvement brûlé aux mains et aux poumons, est toujours placé en coma artificiel. Des précisions ont aussi été données sur l'enquête qui se concentre sur les traces génétiques et la recherche de témoins. 

Une trentaine d'objets sous scellés

Les enquêteurs travaillent sur un groupe de 15 à 20 jeunes à partir d'images de caméras, de témoignages et de traces matérielles. Le film de la vidéosurveillance placée sur le lieu de l'attaque, au niveau du "carrefour du Fournil" à Viry-Châtillon, est en cours d'exploitation. Il aurait déjà permis d’identifier plusieurs personnes aux abords de la route départementale 445 que le carrefour dessert, dans les instants qui ont précédé et suivi l'agression. En plus de la vidéo, les enquêteurs ont saisi sur place 33 objets. Ils ont commencé à isoler plusieurs ADN à partir de la salive ou de la transpiration des agresseurs. Des traces sur un mégot, sur des débris de bouteilles, des pierres et un gant retrouvés à proximité de la voiture de patrouille attaquée sont en cours d’exploitation. Une source policière contactée par franceinfo explique que, pour l’instant, aucune des traces génétiques déjà isolées par les enquêteurs ne figure au fichier des empreintes génétiques (FNAEG) du ministère de l’Intérieur. 

Un acte "prémédité"

Trois des quatre policiers violemment attaqués samedi ont déjà témoigné sur l'agression dont ils ont été victimes. Ces fonctionnaires de police ont le sentiment que l’attaque était préméditée. Les auteurs sont arrivés sur les lieux avec des cocktails Molotov dont la mèche était déjà allumée. Depuis dimanche, près de 90 policiers ont été mobilisés pour contacter les résidents des 750 appartements des environs du "carrefour du Fournil". Des témoignages intéressants sont déjà remontés. La police compte également sur le numéro vert dédié à l'enquête : le 08 05 20 04 48.

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