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Policiers brûlés à Viry-Châtillon : "Il faut marquer le coup" avec des peines "à la hauteur de la souffrance des quatre policiers", estime le maire de la commune

Le procès en appel des agresseurs des quatre policiers à Viry-Châtillon en 2016 s'ouvre ce mardi devant la cour d'assises de Paris. Le maire de la commune espère que le tribunal va "marquer le coup" avec des peines "à la hauteur de la souffrance des quatre policiers".

Article rédigé par franceinfo
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Des policiers manifestent à Marseille le 8 novembre 2016, en soutien à leurs collègues agressés à Viry-Châtillon un mois plus tôt. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

"Il faut marquer le coup" avec des peines "à la hauteur de la souffrance des quatre policiers", pour le maire centriste Jean-Marie Vilain, invité de France Bleu Paris ce mardi matin, alors que le procès des policiers brûlés à Viry-Châtillon le 8 octobre 2016 débute ce mardi en appel, devant la cour d’assises de Paris. Le nouveau procès doit durer six semaines. "L'un des policiers continue de souffrir, d'avoir des opérations pour retrouver toutes ses capacités physiques", affirme le maire.

Treize personnes comparaissent ce mardi

Treize jeunes hommes sont accusés d’avoir blessé quatre policiers, dont deux grièvement, en incendiant leurs voitures à l’aide de cocktails Molotov, dans un quartier sensible de Viry-Châtillon, à la Grande Borne, dans l’Essonne. Les fonctionnaires de police avaient été pris à partie par un groupe d’une quinzaine de personnes. Treize comparaissent ce mardi devant la justice. En première instance, la cour d’assises des mineurs de l’Essonne avait condamné huit jeunes à des peines allant de 10 à 20 ans de prison et en avait acquitté cinq autres. Ces peines étaient inférieures aux réquisitions.

Ce drame, qui s'est déroulé lors du premier mandat du maire, est son "pire souvenir".

"La Grande Borne c'est 99% de gens qui vivent bien, qui vivent honnêtement, essaient d'élever leurs enfants de la meilleure des manière. Et c'est 1% de voyous, et en l’occurrence, d'assassins qui pourrissent les quartiers."

Jean-Marie Vilain

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Il estime que c’est aux parents de jouer "leur rôle". En tant qu’élu, il affirme que son rôle "est de faire le lien avec toutes les associations, d'aller vers ces jeunes qui commencent à déraper pour les remettre vers le droit de chemin."

Jean-Marie Vilain est en accord avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui avait pointé du doigt la responsabilité des parents après deux rixes mortelles dans l’Essonne la semaine dernière. Mais il est plus sceptique concernant le plan de lutte contre ces phénomènes de bandes annoncé par le gouvernement. Dans ce plan, le gouvernement préconise une surveillance renforcée aux abords des établissements scolaires.

A Viry-Châtillon, le maire assure que la Ville a déjà "dépensé 300 000 euros parce qu'on nous avait indiqué que 50% serait pris en charge, j'attends toujours le premier euro de ces 50% !"."On a toujours parlé de la sécurisation des sorties d'école", et ce n’est pas nouveau pour le maire de Viry-Châtillon.

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