"Beauvau de la sécurité" : "Si nous n'avons pas de réponse claire, nous quitterons la concertation", déclare le syndicat Alliance Police nationale
"Tout ce qu'on espère sincèrement, c'est que les policiers ne sont pas utilisés comme un tremplin politique pour faire campagne", explique sur franceinfo Fabien Vanhemelryck, délégué du syndicat Alliance Police nationale.
En ce jour de lancement du "Beauvau de la sécurité", la grande concertation nationale consacrée notamment aux conditions de travail de la police et la gendarmerie, le délégué général du syndicat Alliance Police nationale Fabien Vanhemelryck, invité de franceinfo lundi 25 janvier, décrit les attentes des policiers.
Il évoque "la transparence de la justice par la création de cet observatoire, la transparence de toutes les décisions qui sont prises dès lors où on agresse un policier. On connaît peu les peines réellement appliquées contre ceux qui agressent les policiers", détaille Fabien Vanhemelryck.
"Aujourd'hui, on sanctionne peu ceux qui agressent les policiers. Et dès qu'on sanctionne peu, c'est un sentiment d'impunité qui est là pour ceux qui nous agressent."
Fabien Vanhemelryckà franceinfo
"Le policier, pour être respecté, il faut qu'il soit respectable. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Dès l'instant où on peut, en toute impunité, agresser un policier, on peut imaginer comment ça se passe avec le simple citoyen", conclut le délégué général du syndicat Alliance Police nationale.
Interrogé sur les affaires où les policiers sont les agresseurs présumés, comme avec le producteur passé à tabac à Paris cet automne ou le camp de migrants démantelé place de la République à Paris, Fabien Vanhemelryck précise : "Je crois qu'il ne faut pas mélanger les genres. Ce sont des enquêtes en cours. Donc, on va attendre la fin de l'enquête puisque nous avons dit qu'il ne fallait pas s'emballer également sur ce sujet."
Des peines minimales contre les agresseurs de policiers
"Tout ce qu'on espère sincèrement, c'est que les policiers ne sont pas utilisés comme un tremplin politique pour faire campagne, explique le délégué du syndicat Alliance Police nationale. Si ce n'est pas le cas, nous assurons notre devoir dans ces débats et nous participerons aux débats jusqu'au bout. Nous voulons une transparence complète de la justice et des peines minimales contre les agresseurs de policiers. Si nous n'avons pas de réponse claire, précise, par rapport à ce que vivent nos collègues et les citoyens dans ce pays, nous quitterons ce Beauvau de la sécurité", détaille-t-il.
Fabien Vanhemelryck revient sur le déroulement de la concertation, avec le début des travaux le 1er février, sous la présidence du Premier ministre Jean Castex. "Il y aura une première partie des tables rondes, avec des chantiers sur la formation, sur l'encadrement, le maintien de l'ordre, sur la captation vidéo ou sur la réponse pénale", le tout en présence de "grands invités", comme le patron de la CGT Philippe Martinez, ou de la CFDT Laurent Berger, précise le délégué général du syndicat Alliance Police nationale. Cette première partie doit terminer fin mai. Pour la deuxième aprtie du Beauvau de la sécurité, il y aura des déplacements de ministres partout en France, à la rencontre d'associations et d'élus notamment.
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