"Il nous faudrait 400 policiers" supplémentaires à Marseille, estime le syndicat policier Unité
Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué zone sud du syndicat Unité (ex SGP Police-FO) dénonce le manque de policiers à l'échelle de toute la cité phocéenne, alors qu'un rapport de la Cour des comptes pointe la chute des effectifs de police à Marseille, dans les Bouches-du-Rhône. "Il nous faudrait 400 policiers" supplémentaires à Marseille, estime-il sur franceinfo Bruno Bartocetti, lundi 21 octobre. Marseille a perdu 185 policiers par rapport à 2017 avec un effectif de 4 064 policiers en 2023.
Selon Bruno Bartocetti, la baisse de forces de l'ordre sous les mandats d'Emmanuel Macron s'explique surtout par une crise d'attractivité. "Cela ne fait plus rêver, parce qu'on est exposés, on est dans une insécurité", visible par le fait que "tous les jours des policiers sont agressés", explique-t-il. Cette peur, poursuit-il, s'ajoute à une "insécurité juridique" étant donné que "dès qu'on utilise la force strictement nécessaire et même la légitime défense, on met le doute sur l'honnêteté et le professionnalisme des policiers". De plus, il affirme que les policiers ne sont "pas très très bien payés".
Le syndicaliste rappelle que bien avant les mandats d'Emmanuel Macron les effectifs avaient déjà baissé. "Sous Nicolas Sarkozy, [...] on a supprimé 13 700 postes de policiers et gendarmes en France, et donc bien sûr Marseille n'a pas été épargnée", situation à laquelle "le renfort de 300 policiers en deux ans à Marseille" n'a pas remédié.
Des conditions de travail insatisfaisantes
Bruno Bartocetti affirme que ces conditions de travail empêchent les policiers de mener à bien leurs missions alors que la délinquance "augmente très sérieusement". Il insiste sur la lutte contre les réseaux de stupéfiants dont il juge qu'elle devrait être une "priorité nationale". À propos des opérations "place nette", il ajoute "c'est largement insuffisant: il en faudrait tous les jours pour arriver à des résultats réellement probants, pour l'instant on ne fait que gêner. Et puis on mobilise 60 à 80 policiers mais c'est au détriment d'autres services", explique-t-il.
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