La police appelée chez le journaliste Daniel Schneidermann, victime d'un canular
Un homme se faisant passer pour le fondateur du site Arrêt sur images s'est dit "prêt à tirer sur la police", dans la nuit de mardi à mercredi.
Daniel Schneidermann victime de "swatting". Le journaliste du site Arrêt sur images a été victime, mercredi 17 juin, d'un canular téléphonique, mobilisant pour rien une équipe d'intervention de la police parisienne.
Vers 2h30, les policiers du commissariat du 15e arrondissement reçoivent un coup de fil d'un homme se faisant passer pour Daniel Schneidermann. "Il explique alors aux policiers qu'il vient de tuer son épouse dans leur appartement à Paris", rapporte une source policière.
"Prêt à tirer sur la police"
L'individu assure alors aux policiers être "retranché chez lui, prêt à tirer sur la police". Ne parvenant à joindre personne dans l'appartement en question, les autorités décident d'envoyer sur place une équipe de la brigade de recherche et d'intervention de la police judiciaire parisienne.
"Mais, après quelques minutes, les policiers parviennent finalement à joindre sur son portable le journaliste qui se trouvait en fait à Tours avec son épouse, qui allait très bien", assure la source policière, ce qui évite aux enquêteurs d'enfoncer la porte de l'appartement.
Un hacker baptisé Ulcan ?
Daniel Schneidermann, qui raconte sa mésaventure dans une chronique, pense avoir été la victime du hacker pro-israélien Ulcan, de son vrai nom Grégory Chelli, qui se présente comme un "militant sioniste" opérant depuis Ashdod (Israël), et qui est un habitué de ce type de canular de mauvais goût. Le journaliste précise vouloir porter plainte.
Récemment, le patron d'Orange, Stéphane Richard, a été victime d'un canular après la polémique sur ses propos sur un retrait de la marque Orange d'Israël. Il a porté plainte contre X pour menaces de mort, après que ses coordonnées personnelles se sont retrouvées sur un site internet.
Actif depuis plusieurs années sur la toile, Ulcan s'est fait connaître du grand public il y a plus d'un an, après une série d'attaques contre le site Rue89, qui avait publié un portrait qui lui avait déplu, fin juillet 2014.
Il avait visé personnellement l'auteur de l'article, Benoît Le Corre, et le cofondateur de Rue89, Pierre Haski, n'hésitant pas à donner sur Twitter leurs coordonnées personnelles et à les harceler au travers de pseudos canulars téléphoniques. Le parquet de Paris avait ouvert en septembre 2014 une information judiciaire, notamment pour "violences volontaires", distincte de celle qu'il avait ouverte début août sur des actes de piratage informatique revendiqués par Ulcan.
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