Les policiers municipaux appelés à la mobilisation samedi dans toute la France

Le collectif Policiers municipaux en colère réclame notamment une meilleure reconnaissance du travail des agents, ainsi qu'une revalorisation des primes et des retraites.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des agents de la police municipale de Nice, le 31 décembre. (ROLAND MACRI / HANS LUCAS  / AFP)

La mobilisation s'annonce "très forte", selon leurs représentants. Les policiers municipaux de toute la France sont appelés à manifester samedi 3 février, afin d'obtenir une meilleure reconnaissance de leur travail, ainsi qu'une hausse des rémunérations et des retraites. Quelque 26 000 fonctionnaires territoriaux sont invités à se rassembler devant les préfectures de région à partir de 14 heures, à l'appel du collectif Policiers municipaux en colère. A Paris, le cortège partira à 13 heures de la place de la République pour rejoindre l'Hôtel de Ville.

"Cela fait une trentaine d'années que les gouvernements donnent de nouvelles prérogatives aux policiers municipaux mais au niveau social, on en est toujours au même point", explique le brigadier-chef Thierry Colomar, président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France. "On est de vrais policiers, la seule différence avec la police nationale ou la gendarmerie, c'est qu'on ne fait pas d'enquêtes et qu'on ne prend pas les plaintes, mais sur la voie publique, on a exactement les mêmes missions, et les risques liés à ces missions", ajoute-t-il.

Mécontents de leur retraite

Les policiers municipaux souhaitent notamment que soit rendue obligatoire la prime "police" ou "indemnité spéciale mensuelle de fonctions de police" (ISMF), qui peut représenter jusqu'à plusieurs centaines d'euros par mois. Ils veulent également qu'elle soit portée à 25% du traitement de base, et l'intégrer au calcul de la retraite comme c'est le cas pour les pompiers professionnels avec la "prime de feu".

Ils demandent aussi leur passage en catégorie supérieure ainsi qu'une année de bonification pour la retraite tous les cinq ans. "Depuis la réforme des retraites, on peut partir à 59 ans avec 900 euros net par mois pour 30 ans de service, alors qu'un policier national partira avec au moins 1 000 euros de plus, donc on est obligés de partir à 62 ou 64 ans mais c'est compliqué à cet âge de courir après la jeune délinquance", argumente Thierry Colomar.

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