Cet article date de plus de douze ans.

Marseille. Dix-huit nouveaux policiers de la BAC nord suspendus

Au total, trente fonctionnaires se sont vus retirer leurs armes et leurs cartes professionelles dans le cadre de l'enquête de corruption visant cette unité marseillaise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Ces suspensions portent à 18 le nombre de policiers inquiétés dans l'enquête pour corruption. (BORIS HORVAT / AFP)

JUSTICE – Dix-huit autres policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) du nord de Marseille ont été suspendus dans le cadre de l'enquête pour corruption visant cette unité, ont révélé LeFigaro.fr et Libération Marseille, lundi 8 octobre 2012. Cette révélation porte à trente le nombre de policiers suspendus dans l'affaire, soit la quasi-totalité des effectifs de jour de l'unité. Les douze premiers ont été mis en examen vendredi 5 octobre.

Selon Libération, ils conservent leur salaire, mais n'ont plus ni carte professionnelle ni arme. Néanmoins, cela n'impacte pas le travail de cette unité, de toute façon dissoute par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, dans la nuit de vendredi 5 octobre à samedi. Tous ces fonctionnaires sont soupçonnés d'avoir volé et extorqué de l'argent et de la drogue à des dealers. Douze ont été mis en examen, dont sept écroués et cinq autres placés sous contrôle judiciaire. 

"Les guetteurs gagnent mieux leur vie que nous"

Au cours de sa matinale spéciale en direct des quartiers Nord de Marseille, Europe 1 a diffusé le témoignage d'un policier marseillais. Même s'il considère qu'il faut "garder une limite", le fonctionnaire comprend ce qui a pu conduire certains de ses collègues à agir en "ripoux".  

"On a tous les jours sous le nez des minots de 20 ans qui gagnent mieux leur vie que nous, en étant "chouf" [guetteur]", confie le policier à la radio. Et d'ajouter : "Ils ne paient pas d'impôts, ils ne bossent pas, ils foutent rien et ils gagnent mieux leur vie que nous." 



Jeudi 4 octobre sur France 3, un policier anonyme témoignait dans le même sens. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.