Montagne : le PGHM, les secours des sommets
La montagne est aussi dangereuse l'été que l'hiver. Il n'y a pas de trêve pour les secours. France 3 a suivi les gendarmes du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) de Chamonix (Haute-Savoie), une unité d'élite qui existe depuis déjà soixante ans.
À près de 4 000 m d'altitude, les secouristes repèrent les lieux de l'accident. L'alerte a été donnée par un guide. Son compagnon de cordée est inconscient, victime de la chute d'un rocher. Les deux hommes évoluaient sur la dent du Géant (Haute-Savoie), un endroit difficile d'accès. Une partie des secours est déposée sur un camp de base pour alléger l'hélicoptère. Les premières informations laissent peu d'espoir. L'homme est sans doute mort sur le coup. Son corps est finalement dégagé du massif rocheux, et son guide évacué. Une intervention délicate, même pour les gendarmes très aguerris du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne).
1 200 opérations de sauvetage chaque année
Une fois les opérations terminées, retour à la base. Mais pas le temps de souffler ; les alertes s'enchaînent. Ce jour-là, Michaël Ruaro est affecté à l'équipe numéro 1, les premiers sauveteurs à partir. Cette fois, l'accident s'est produit sur un chemin. Malgré tout, les secours s'effectuent par hélicoptère, comme 95% des interventions sur le massif du Mont-Blanc. Un gain de temps. L'appareil permet de rejoindre n'importe quel point du massif en moins de dix minutes. L'hélicoptère pose l'équipe, puis redécolle aussitôt. Il tourne, pendant qu'au sol, les secouristes portent les premiers soins. Au PGHM, les techniques de secours évoluent sans cesse.
Mais parfois, il n'y a plus rien à faire, comme pour cette cordée de cinq hommes, pour qui une chute a été fatale. C'est aux hommes du PGHM qu'il revient d'enquêter, avec leur double casquette de gendarmes et de spécialistes de la haute montagne. Chaque année, le PGHM de Chamonix effectue 1 200 opérations, soit un tiers des secours en montagne en France.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.