Mort de Wanys : après l'attaque du commissariat, les habitants de La Courneuve confient leur incompréhension face à l'arrivée des blindés
"C'est la première fois qu'on voit ça !" Deux jeunes de 18 ans regardent, médusés, les deux blindés de la gendarmerie postés devant le commissariat de La Courneuve (Seine-Caint-Denis). "Comme on dit chez nous : c'est miné, lâche l'un d'eux. C'est rempli de policiers. On dirait que c'est la guerre." Son ami reprend : "On dirait que c'est la guerre, ils ont ramené des blindés ! Dans toutes les cités de La Courneuve, il n'y a que des policiers !"
Cette présence policière survient après l'attaque du commissariat de cette ville de Seine-Saint-Denis dimanche 17 mars. Une cinquantaine de jeunes ont lancé des tirs de mortiers d'artifice et des projectiles après la mort d'un jeune homme du quartier percuté par un véhicule de police après un refus d'obtempérer.
"Vraiment, c'est excessif"
La plupart des habitants de La Courneuve estime, comme ces deux jeunes, que la présence policière massive et visible est totalement disproportionnée. "Vraiment, c'est excessif, affirme une habitante. Je pense que c'est juste pour faire peur et ça ne va pas les arrêter. S’ils veulent faire quelque chose, ils vont le faire."
"Ce n'était pas la peine de ramener 50 camions", déplore un habitant qui ne comprend pas la présence des blindés. "Franchement, ce camion n'arrivera même pas à rentrer dans la cité. C'est inutile !", ajoute-t-il. Au total, un escadron de gendarmerie et deux unités de CRS étaient mobilisés devant le commissariat de La Courneuve où aucun incident l'a éclaté.
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