Nancy : trois policiers condamnés pour avoir ignoré un appel dénonçant des violences
Ils n'avaient pas pris au sérieux leur interlocuteur, qui avait pourtant livré les noms des agresseurs et de la victime, l'adresse du lieu des faits et le détail des sévices.
Trois policiers ont été condamnés à des peines de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nancy (Meurthe-et-Moselle), mercredi 14 août, pour avoir ignoré un appel téléphonique dénonçant des violences infligées à une jeune femme déficiente mentale en 2015, à Verdun.
Un adjoint de sécurité de 24 ans a été condamné à deux mois de prison avec sursis et deux gardiens de la paix, âgés de 42 et 44 ans, à un an de prison avec sursis. Les deux quadragénaires devront en outre verser 5 000 euros de dommages et intérêts à la victime, qui s'est constituée partie civile.
L'appel dénonçait des viols, des violences et des humiliations
L'affaire remonte à un soir de mars 2015. Un homme, pris de remords, avait téléphoné au poste de police de Verdun pour dénoncer les viols, violences et humiliations qu'il infligeait avec cinq autres personnes à une jeune déficiente mentale, âgée alors de 20 ans. Les trois policiers n'avaient pas pris au sérieux leur interlocuteur, qui avait pourtant livré les noms des agresseurs et de la victime, l'adresse du lieu des faits et le détail des sévices.
La victime, qui avait quitté sa famille d'accueil pour un contrat d'apprentissage à Verdun, avait fait la connaissance d'un couple de femmes qui l'avait séquestrée et lui avait extorqué son argent. Les six auteurs des violences, trois hommes et trois femmes, âgés de 22 à 30 ans, ont été condamnés en février à des peines allant de 7 ans de prison à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle.
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