Police : faut-il interdire la technique du plaquage ventral ?
Après la mort d'un livreur lors d'une interpellation à Paris, la question se pose : faut-il interdire la technique du plaquage ventral ?
Faut-il interdire le plaquage ventral ? C'est la question qui se pose après la mort d'un livreur à Paris, le 3 janvier dernier. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, s'est dit ouvert au débat. Cédric Chouviat est décédé à la suite d'un plaquage ventral, une technique apprise en école de police, mais qui ne fait l'objet d'aucun entraînement en cours de carrière. L'autopsie a révélé que le livreur est mort d'une fracture du larynx.
Un risque d'asphyxie
La technique du plaquage ventral est employée par les policiers pour se défendre. Amnesty International pointe du doigt le risque d'asphyxie. "Le simple fait d'être allongé sur le ventre restreint la capacité à respirer, c'est aggravé par le fait que les mains sont attachées derrière le dos et le fait qu'il peut y avoir une pression du policier ou plusieurs policiers sur la personne", explique Anne-Sophie Simpere, chargée du plaidoyer Libertés chez Amnesty International France. Thierry Launois, ancien formateur de la police et membre du syndicat Unsa, juge cette technique nécessaire. "C'est une technique qu'on utilise sur des individus dangereux, susceptibles d'être armés ou qui sont vraiment très hostiles", indique-t-il.
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