Refus d'obtempérer : neuf morts depuis le début de l'année
Le débat sur le refus d'obtempérer a été relancé, alors que deux personnes ont été tuées par la police dans ces circonstances, à Rennes (Ille-et-Vilaine) et à Nice (Alpes-Maritimes).
C'est un délit de plus en plus fréquent en France. Chaque année, le nombre de refus d'obtempérer augmente avec des policiers de plus en plus exposés. "Les refus d'obtempérer sont de plus en plus dangereux et de plus en plus violents", confie Me Laurent-Franck Lienard, avocat spécialisé dans la défense des forces de l'ordre. Ces derniers mois, plusieurs policiers ont été mis en cause pour avoir tiré dans le cadre d'un refus d'obtempérer.
"On peut se demander si les policiers n'ont pas la gâchette un peu trop facile"
En juin, une personne a ainsi été tuée. Le policier a tiré, dit-il, après avoir été percuté par le véhicule. "Il est impensable que dans un Etat démocratique on puisse mourir pour un refus d'obtempérer. On peut se demander si les policiers n'ont pas la gâchette un peu trop facile", indique Me Vincent Brengharth, avocat. D'après l'IGPN, le nombre de tirs augmente fortement en 2017, avant de se stabiliser autour de 150 par an. Depuis 2017, la loi autorise les policiers à tirer dans un plus grand nombre de situations.
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