Un important réseau international pédopornographique démantelé, 95 Français identifiés
La gendarmerie a démantelé un réseau international pédopornographique, opérant sur l'application de messagerie Signal. Parmi les 95 personnes identifiées en France, "la grande majorité ont été interpellées", précise une source proche du dossier à franceinfo. Ces opérations d'interpellations ont été menées entre le 9 décembre et jeudi 19 décembre. Des perquisitions ont également été menées. Lors de ces perquisitions, les enquêteurs ont découvert 375 000 photos, 156 000 vidéos, 122 ordinateurs, 330 supports numériques et 152 smartphones contenant 217 téraoctets de "données intéressant l'enquête".
L'enquête a démarré en novembre 2023 "à l'occasion de la perquisition du téléphone d'un individu demeurant dans les Hauts-de-Seine, mis en cause pour consultation habituelle d'images pédopornographiques", indique la gendarmerie. "Le parquet de Nanterre s'est dessaisi au profit des 64 parquets territorialement compétents et a gardé à sa main six dossiers", est-il précisé dans le communiqué. Au total, 140 enquêteurs spécialisés de la gendarmerie ont été mobilisés.
Ces 95 personnes ont été identifiées en France "sur des forums regroupant 16 000 utilisateurs de 130 pays. Plus de 200 téraoctets d'images et vidéos étaient mis à disposition des participants", indique la gendarmerie. Parmi ces 95 personnes, "36 étaient déjà connues pour des infractions sexuelles à l'égard de mineurs ou consultation de sites mettant en scène des mineurs et 7 déjà inscrites au FIJAIS", le fichier des délinquants sexuels.
Différents profils
"Tous sont des hommes de 18 à 74 ans", et un mineur de 16 ans, relève la gendarmerie. Certains ont des profils particuliers : "L'un d'entre eux exerçait la profession de directeur d'une association d'information aux jeunes, l'un était éducateur sportif, l'adjoint d'un maire est également impliqué", pointe la gendarmerie.
Ces hommes se trouvaient en Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes, sans plus de précisions à ce stade. "Ces personnes ne se connaissaient pas mais étaient inscrites sur les mêmes groupes dont certains avaient des droits d'administration", indique la gendarmerie.
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