Allocution d'Emmanuel Macron : "Le président a employé des mots forts", "l'essentiel a été dit", salue le secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale
David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale, réagit dimanche à l'allocution d'Emmanuel Macron.
"Le président de la République a employé des mots forts. Il a parlé de liberté, de sécurité. Il a également parlé du soutien de la puissance publique pour les policiers et les gendarmes, et de la reconnaissance de la Nation. Je crois que l'essentiel a été dit", a salué dimanche 14 juin sur franceinfo David Le Bars, secrétaire général du syndicat de commissaires de la police nationale, après l'allocution d'Emmanuel Macron. "On a reproché à Christophe Castaner de descendre trop bas et d'aller sur des sujets techniques. Le président a rappelé des évidences. Ce n'est pas un blanc-seing. C'est un rappel de la mission première des forces de l'ordre et ce message est fort."
Concernant les nombreuses manifestations de policiers depuis quelques jours dans toute la France, David Le Bars considère que "la colère des policiers est légitime. Après le discours, après les mots forts du président de la République, il va falloir des actes. Il va falloir donner les moyens aux policiers du quotidien."
Interrogé sur franceinfo sur les accusations de violences et de racisme dans la police, le commissaire s'est dit "très ouvert à la critique, au dialogue, au débat" : "On a beaucoup de choses à revoir. Tout ne va pas mal dans la police nationale, il faut arrêter les caricatures. Mais nous sommes capables de faire beaucoup mieux. Il faut qu'on sorte de nos certitudes, il faut accepter la critique. Il faut qu'on rappelle les fondamentaux. Les policiers ne sont pas des ennemis dans la République. Les policiers sont ceux qui protègent et qui sécurisent. Là-dessus, le président de la République a passé ce message, donc il faut passer aux actes."
David Le Bars a également été interrogé sur la suppression de la technique de l'étranglement lors des interpellations policières : "Il est évident qu'il ne faut pas étrangler nos concitoyens, mais il est évident aussi qu'il faut comprendre que quand les policiers utilisent la force, c'est parce qu'en face, il y a un récalcitrant qui ne veut pas obéir à la loi. Quand on interdit un geste, il faut donner une solution aux policiers. Et nous sommes d'accord pour dire que la solution, ce n'est pas le taser."
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