"En matière de violences policières, on est habitué en France à une culture d’impunité"
Me Vincent Brengarth, un des avocats de la famille de Cédric Chouviat, est invité sur le plateau du grand JT du soir de franceinfo, mardi 23 juin.
Les policiers affirment qu’ils n’avaient pas entendu la plainte et les appels au secours de Cédric Chouviat au sol. "En droit, toute personne est présumée innocente et peut se défendre. Ils ont choisi cet argument de défense. Les investigations judiciaires en cours affirmeront si oui ou non les plaintes étaient audibles. Cédric Chouviat répète sept fois ‘j’étouffe’ et on a du mal à concevoir, compte-tenu de sa proximité avec les policiers que ceux-ci n’aient pas entendu ces mots", explique Me Brengarth, un des avocats de la famille de la victime.
"Je crois qu’il y a une sorte de combat universel contre certaines méthodes policières qui n’ont pas lieu d’être. Les mots sont les mêmes que dans l’affaire George Floyd et les circonstances sont assez proches", estime le conseil.
"La clef d'étranglement, technique mortifère"
"Il est intolérable dans un Etat de droit qu’une personne puisse trouver la mort dans le cadre d’un banal contrôle routier, qui plus est, quand la personne arrêtée n’a pas été violente avec les policiers. Personne ne peut l’accepter", poursuit-il sur franceinfo mardi 23 juin. "La clef d'étranglement est une technique mortifère. Doit-on la permettre dans un Etat de droit ? Il existe a minima un débat".
"En matière de violences policières, on est habitué en France à une culture d’impunité. Les réseaux sociaux et les vidéos ont changé la donne", juge Me Vincent Brengarth.
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