Infiltration : un journaliste révèle les dessous de la police
Un journaliste s’est infiltré pendant plusieurs mois dans les rangs de la police. Il raconte son expérience dans un livre publié hier jeudi 3 septembre : « Flic » (Éditions Goutte d’Or).
Valentin Gendrot, journaliste auteur de « Flic » (Éditions Goutte d’Or), publié hier jeudi 3 septembre, raconte dans son livre des mois infiltré dans la police, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) puis à Paris. Le journaliste Valentin Gendrot décrit les insultes racistes et homophobes et les violences régulières des forces de l’ordre. "Sur des migrants, j’ai assisté à trois ou quatre tabassages, on les prend, on les met dans le fourgon. Un policier ou deux policiers vont les tabasser dans le fourgon et ensuite on va les relâcher à quatre ou cinq kilomètres du lieu d’interpellation. C’est la même chose pour des gardés à vue. Certains sont frappés. C’est toujours le fait d’une minorité. Dans ma brigade dans laquelle je travaillais, on était 32, il y a quatre, cinq, six, policiers qui ont ses comportements-là", explique Valentin Gendrot.
Des procès-verbaux mensongers ?
Valentin Gendrot affirme qu’un de ses collègues a violemment frappé et insulté un adolescent. Le procès-verbal sera rédigé, selon lui, pour couvrir le policier. "Dans la police on ne balance pas. Quelqu’un qui va dénoncer une pratique auprès de sa hiérarchie, dans les médias, ou auprès de ses collègues, c’est un traître. Et derrière cela, il peut être mis au placard, il peut être sujet à des brimades, à des intimidations", indique Valentin Gendrot. La préfecture de police de Paris a saisi l’IGPN pour des faits de violence, ainsi que le procureur de la République.
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