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Interpellation musclée d'un couple à Marseille : son avocat dénonce les "violences gratuites" des policiers

Me Thomas Hugues estime de son côté que sans les images fournies par le voisin, ses clients, un jeune homme et sa compagne, interpellés pour avoir participé à une soirée clandestine, n'auraient sans doute pas pu être libérés après les 40 heures de garde à vue.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marseille, dans les Bouches-du-Rhône. (GOOGLE MAPS)

Ce sont des violences "gratuites", et "aggravées", l'avocat des deux jeunes frappés et violentés par la police à Marseille lors de leur interpellation dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, est intervenu mardi 4 mai sur France Bleu Provence. Me Thomas Hugues demande que les policiers soient sanctionnés, car "mes clients sont abattus et détruits psychologiquement". Les images de cette violente interpellation qui a eu lieu la semaine dernière à Marseille ont été révélées par le quotidien La Provence.

Sur France Bleu Provence, Me Thomas Hugues raconte ce mardi que le jeune homme et sa compagne, interpellés pour avoir participé à une soirée clandestine dans le quartier Saint-Charles à Marseille sont encore sous le choc. Selon lui, le jeune homme "n'a jamais tenté de s'échapper".

"Il est interpellé pour être contrôlé, fouillé. Ensuite il est violenté, passé à tabac sur le capot et sa compagne qui vient le rejoindre est violentée, propulsée au sol et gazée gratuitement."

Me Thomas Hugues

à France Bleu Provence

La préfecture de police défend une autre version, en expliquant que lorsque les policiers sont arrivés sur place, ils ont découvert "des personnes se trouvant sur un échafaudage et un toit d'immeuble". Deux personnes, un couple, sont interpellés pour "des faits d'outrage, de rébellion et de violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique", toujours selon la préfecture de police.

L'avocat estime de son côté que sans les images fournies par le voisin, ses clients n'auraient sans doute pas pu être libérés après les 40 heures de garde à vue : "Si nous n'avions pas eu cette vidéo on ne sait pas ce qui aurait pu se passer à l'issue de leur garde à vue."

"C'est le pot de terre contre le pot de fer. Ils ont été placés en garde à vue sur des charges infondées, pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion, et lors de leur garde à vue, ils ont été rabaissés, humiliés au milieu des cafards."

Me Thomas Hugues

à France Bleu Provence

Me Thomas Hugues a saisi l'IGPN (la police des polices) et la Défenseure des droits. De son côté, la direction départementale de la sécurité publique a ouvert une enquête administrative interne. Dans l'attente des résultats, les deux policiers ont été réaffectés à titre conservatoire, sur des fonctions n'impliquant pas de missions sur la voie publique.

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