Loi "sécurité globale" : l’article 24 adopté à l’Assemblée nationale
Plusieurs rassemblements sont prévus, samedi 21 novembre, contre l’article 24 de la loi "sécurité globale", votée la veille en première lecture à l’Assemblée nationale. Un texte décrié par les syndicats et associations.
Vendredi 20 novembre, à 19h30, l’article 24 de la loi "sécurité globale" a été adopté à 146 voix contre 24, après plus de quatre heures de débat, parfois vif, dans l’hémicycle. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était seul en première ligne pour défendre cet article décrié. Après plusieurs jours de polémique, il a dû revoir sa copie. Le texte prévoit que sera "punie" la diffusion d’images de forces de l’ordre, "dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique".
Le risque de créer "une défiance vis-à-vis de la police"
Gérald Darmanin a aussi tenté de rassurer la presse, avec quelques mots ajoutés dans la dernière version du texte : "Sans préjudice du droit d’informer." Des modifications qui n’éteignent pas toutes les critiques. À gauche, on réclame une totale transparence : pouvoir tout filmer et tout montrer. "Le paradoxe, c’est que ce texte va fabriquer une défiance vis-à-vis de la police", dénonce le député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière. Une réécriture du texte qui ne suffit pas à faire taire la colère des syndicats et des associations. Des manifestations sont prévues, samedi 21 novembre, dans plusieurs villes.
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