Loi "sécurité globale" : malgré la polémique, l’Assemblée nationale adopte l’article 24
Après l’adoption à l’Assemblée nationale, vendredi 20 novembre, de l’article 24 de la loi "sécurité globale", les syndicats et associations s’inquiètent de la mise en danger, selon eux, de la liberté d’informer. Que dit clairement ce texte qui fait polémique ?
Il aura fallu près de quatre heures de débat, parfois vif, pour que les députés adoptent en première lecture l’article 24 de la loi "sécurité globale", vendredi 20 novembre, à 146 voix contre 24. Dans l’hémicycle, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était seul en première ligne pour défendre cet article décrié. Après plusieurs jours de polémique, il a dû revoir sa copie. Le texte prévoit que sera "punie" la diffusion d’images de forces de l’ordre, "dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique".
Des modifications qui ne rassurent pas
Gérald Darmanin a aussi tenté de rassurer la presse, avec quelques mots ajoutés dans la dernière version du texte : "Sans préjudice du droit d’informer." Des modifications qui n’éteignent pas toutes les critiques. À gauche, on réclame une totale transparence : pouvoir tout filmer et tout montrer. "Le paradoxe, c’est que ce texte va fabriquer une défiance vis-à-vis de la police", dénonce le député de La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière. Une réécriture du texte qui ne suffit pas à faire taire la colère des syndicats et des associations. Des manifestations sont prévues, samedi 21 novembre, dans plusieurs villes.
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