Police : faut-il réformer l’IGPN ?
Pointée du doigt pour son manque d’indépendance ou de transparence, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) est souvent mise en cause, même si les autorités défendent son fonctionnement.
C’est l’organisme qui suscite tous les débats lors d’affaires qui concernent de possibles violences policières. L’inspection générale de la Police nationale (IGPN) est régulièrement accusé de manque d’indépendance, ses opposants pointant du doigt le fait qu’elle soit composée parmi ses 285 agents de 72% de policiers. Des policiers qui jugent donc eux-mêmes d’autres policiers. Certains crient parfois au laxisme en terme de sanction, même si l’IGPN reste un organe de contrôle et non de sanction.
Les violences policières pas assez sanctionnées ?
Les enquêtes sur de possibles violences policières en France se multiplient. Auteur du livre Dernière sommation aux éditions Grasset, David Dufresne estime que "dès lors qu’il s’agit de violences policières, il y a un angle mort. L’IGPN ne passe pas. Ce à quoi vous assistez, c’est à une force d’inertie." Des accusations de laxisme réfutées par la directrice de l’IGPN, Brigitte Jullien, en octobre 2020 face à la commission d’enquête parlementaire.
Face aux accusations du manque de transparence des enquête de l’IGPN, Gérald Darmanin a annoncé jeudi 26 novembre sur le plateau du 20 heures de France 2 que le rapport sur les incidents place de la République sera publié. Une exception et non pas une règle comme c’est le cas dans d’autres pays européens.
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