Police : la lettre de Christophe Castaner ne satisfait pas les syndicats
Les policiers n’ont pas tardé à réagir à la lettre adressée par Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, vendredi 12 juin au soir. Dans cette lettre, il réaffirme sa volonté d’interdire la clé d’étranglement.
Sous pression, Christophe Castaner parviendra-t-il à apaiser la colère des policiers ? Dans une lettre adressée vendredi 12 juin aux syndicats, le ministre de l’Intérieur ne parle plus de suspension en cas de soupçon avéré de racisme, mais lorsque les faits sont constatés. "Lorsque les faits sont établis, la suspension administrative doit être envisagée indépendamment de l’enquête disciplinaire ou des poursuites judiciaires", écrit-il.
"Ce courrier ne règle rien"
Ces propos sont loin de satisfaire les syndicats de policiers, qui craignent toujours des suspensions sans enquête. "Ce courrier ne règle rien puisque le ministre de l’Intérieur persiste sur le fait de faits établis hors procédure judiciaire ou disciplinaire. On établirait des faits comment ? Sans aucune enquête, qu’elle soit administrative ou judiciaire, il y a un vrai problème sur la présomption d’innocence", s’inquiète François Bersani, du syndicat Unité-SGP Police.
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