: Vidéo Quand Eric Dupond-Moretti ne veut plus parler de "violences policières"
L'expression "violences policières", prononcée par Emmanuel Macron il y a quelques jours, a provoqué la colère des syndicats de police. Eric Dupond-Moretti a retenu la leçon.
Dans l'entretien qu'il a accordé au site Brut le 4 décembre, le président de la République a heurté certains policiers et leurs syndicats en utilisant l'expression "violences policières" et en reconnaissant l'existence de contrôles d'identité "au faciès". Depuis cette interview, les relations sont tendues entre l'exécutif et la police. Plusieurs rassemblements ont été organisés par des policiers en colère, qui dénoncent une stigmatisation injuste de l'ensemble de leur profession.
C'est également ce qu'a expliqué le garde des Sceaux jeudi 17 décembre sur franceinfo. Eric Dupond-Moretti reconnaît "des violences commises par des policiers" mais écarte l'expression "violences policières". En tant qu'avocat, il n'hésitait pourtant pas à l'employer, notamment dans l'affaire Théo, en 2017.
Aujourd'hui, il s'y refuse : "J'ai changé de vocabulaire, en ce sens que j'ai désormais en charge l'intérêt général". Pour autant, le ministre de la Justice reconnaît l'existence de violences commises par des policiers.
Il y a des policiers racistes, c'est vrai. Il y a des policiers qui exercent des violences illégitimes, c'est vrai.
Eric Dupond-Moretti, garde des Sceauxà franceinfo
"Il y a des brebis galeuses partout. Il y a des policiers racistes, mais la police n'est pas raciste, précise le ministre de la Justice. Est-ce qu'on a le droit de jeter l'anathème sur toute une profession ? Il y a des racistes partout, il y en a dans la police et il faut les combattre, quand les faits sont avérés."
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