Essonne : l'un des policiers brûlés est dans un "état très préoccupant" et "lutte pour la vie"
Quatre policiers ont été blessés dans l'attaque au cocktail Molotov qui a eu lieu samedi 8 octovre à Viry-Châtillon. Deux ont été gravement brûlés et l'un d'eux est dans un "état très préoccupant" selon Claude Carillo, du syndicat Alliance.
L'un des deux policiers gravement blessés samedi 8 octobre dans une attaque aux cocktails Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) est dimanche 9 octobre dans un "état très préoccupant" et "lutte pour la vie", selon le secrétaire du syndicat Alliance dans le département, Claude Carillo, joint par franceinfo. Ce jeune adjoint de sécurité, âgé de 28 ans, a été placé en coma artificiel.
[COMMUNIQUE] La police Nationale condamne la tentative d'assassinat ayant visé des policiers à #ViryChatillon pic.twitter.com/mH6kPvpvbR
— Police Nationale (@PoliceNationale) 8 octobre 2016
L'état de santé de la policière âgée de 39 ans, elle aussi sérieusement brûlée au visage et au torse, est "plus rassurant", selon cette même source. Les deux autres policiers blessés, dont l'un souffre d'une fracture du poignet, ont pu rentrer chez eux.
"Il lutte pour la vie"
"On a notre jeune collègue adjoint de sécurité qui a été durement touché au visage, aux mains et aux poumons. Son état est très très préoccupant, il a été placé en coma artificiel, et les 48h qui viennent seront très importantes pour pouvoir s'exprimer sur le pronostic vital, mais il lutte vraiment pour la vie", a expliqué Claude Carillo.
"On nous parle d'une greffe de visage éventuelle, on ne sait pas s'il pourra retrouver l'usage de ses mains, et il a aussi été touché aux poumons", a ajouté Claude Carillo.
Des effectifs pas assez équipés
Claude Carillo a également pointé le manque de moyens alloué aux forces de l'ordre. "Hier, on avait deux véhicules en place pour surveiller une caméra. Ces véhicules étaient composés d'effectifs du service général. Malheureusement, ces effectifs ne sont pas équipés de tenues ignifugées, comme peuvent l'être les unités rompues à tout ça. (...) Voilà la raison pour laquelle nos collègues ont eu de graves blessures", explique Claude Carillo.
300 policiers demandés en plus
Réagissant aux nombreuses réactions politiques en soutien aux policiers, Claude Carillo a demandé "des actes, et plus des paroles. Les indignations des uns et des autres, c'est bien, mais concrètement on demande 300 effectifs supplémentaires sur le département. Ce n'est pas du luxe, car pour l'instant on est dans l'insécurité totale pour les policiers."
L'agression de policiers à Viry-Châtillon est inqualifiable et intolérable. Je les assure de l'entière solidarité de la République.
— François Hollande (@fhollande) 8 octobre 2016
"Sur le département de l'Essonne, a également dénoncé Claude Carillo, il faut aussi savoir qu'il n'y a même plus de budget pour réparer tout ce qui est caméra de surveillance ou portail dans les commissariats. On est vraiment en manque de moyens."
Samedi, quatre policiers ont été attaqués, aux alentours de 15 heures dans un carrefour de la cité de la Grande Borne, sur les communes de Grigny et Viry-Châtillon, dans l'Essonne. La municipalité avait installé une caméra de vidéosurveillance dans ce carrefour, où se déroulaient régulièrement vols à la portière et trafics de drogue.
Deux voitures de police ont été attaquées au cocktail Molotov, par une vingtaine de personnes. Le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, dénonce un "assassinat". Le parquet ouvre une enquête pour tentative d'homicide.
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