Première reconstitution après la chute mortelle d’une télécabine
Le parquet de Bonneville (Haute-Savoie) a ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire", deux jours après la chute mortelle d’un passager d’une télécabine à Chamonix. La garde à vue des trois amis de la victime, des cadres de 32 à 35 ans originaires de la région d’Amiens, qui l’accompagnaient au moment de l’accident, s’achève dans l’après-midi. Leurs éventuelles mises en examen devraient être décidées ultérieurement.
Entourés d’une quinzaine de gendarmes, les trois hommes ont été emmenés dans un atelier de réparation de télécabine à Chamonix, où les enquêteurs ont procédé à une "mise en situation". Selon les premières déclarations, la victime et ses amis "faisaient les imbéciles (…) appuyés contre la vitre" de la télécabine, sur les remontées mécaniques du Brévent. La vitre aurait cédé, entraînant la victime et l’un de ses compagnons dans une chute. Ce dernier aurait été rattrapé in extremis "par les pieds par son frère".
Une analyse de la télécabine va par ailleurs être confiée à un expert car la responsabilité du fabricant ou et de l’exploitant pourrait être engagée. Il semblerait que la vitre de la télécabine ait été récupérée entière, au pied des remontées.
La télécabine de Planpraz qui relie Chamonix au domaine skiable du Brévent, face au Mont-Blanc, comporte des bennes de six passagers. Cet équipement, qui transporte environ 450.000 passagers par an sur un dénivelé de 905 mètres, doit être modernisé pour Noël prochain.
Gilles Halais avec agences
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