Prison ferme pour des pompiers bizuteurs
L'affaire ne s'arrêtera pas là. Les avocats des deux pompiers volontaires du Var condamnés hier à de très lourdes peines par le tribunal correctionnel de Draguignan ont annoncé qu'ils allaient faire appel. Les sanctions prises à leur encontre sont en effet exceptionnelles. Un adjudant de 32 ans, élagueur de profession, écope de 18 mois de prison dont 12 mois ferme. Un de ses collègues de 26 ans, chauffeur dans le civil, se voit condamné à 12 mois dont six ferme. Aux trois autres prévenus, le tribunal a infligé de la prison avec sursis et des travaux d'intérêt général. Tous les cinq doivent aussi indemniser les victimes.
_ Deux autre pompiers poursuivis pour non-assistance à personne en danger ont vu leur procès repoussé.
Chose rare dans les tribunaux, la Cour a été plus loin que les sanctions demandées par le procureur. Si elle s'en était tenu là, les deux accusés les plus lourdement condamnés n'auraient eu que deux mois de prison ferme pour l'adjudant et un mois pour le plus jeune.
Les magistrats ont voulu faire un exemple, après des faits jugés particulièrement graves. Le fait qu'ils soient pompiers ayant été considéré comme une circonstance aggravante. Dans la nuit du 4 au 5 juillet dernier, les cinq hommes de la caserne de Callas, dans la Var, sont entrés dans la chambre d'un collègue sarthois de 27 ans, qui se trouvait là en renfort estival. Ils l'ont retenu de force sur une table et lui ont enduit le corps de cirage chauffé et de gel hydro-alcoolique pour les mains. L'un d'eux a allumé un briquet dans l'intention de lui brûler les poils pubiens, mais le feu a pris sur tout le corps. Après une semaine de silence, la victime a porté plainte. Ce “bizutage” des nouvelles recrues a été présenté comme une tradition à la caserne de Callas.
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