Procès Viguier-12ème jour : le commissaire Saby charge encore l'accusé
Le commissaire Saby a raconté, au douzième jour de ce procès pour meurtre, le manque de collaboration de Jacques Viguier, dans l'enquête sur la disparition de sa femme, "son manque d'empressement", "son trouble" quand les enquêteurs s'aperçoivent de la disparition du clic-clac du couple. "Il ne propose pas la moindre piste, ne demande aucune investigation comme l'aurait fait n'importe quelle victime à la disparition de son épouse".
Le directeur adjoint de la division criminelle du SRPJ de Toulouse à l'époque des faits n'en démord pas. Encore aujourd'hui, il reste convaincu que c'est bien Jacques Viguier, ce professeur de droit, qui a tué sa femme, à la suite d'une altercation. Un homicide involontaire : pour la défense de Viguier, la thèse ne tient pas la route.
_ Et la piste Olivier Durandet, l'amant ? interroge un avocat. Réponse du commissaire : "tout ce qu'il nous dit est exact, il sert plutôt de boosteur à l'enquête".
Jacques Viguier, resté silencieux jusqu'alors, demande la parole et dénonce les pressions qu'il estime avoir subies pendant sa garde à vue. Le commissaire le concède : il a essayé d'obtenir des aveux, pendant cette garde-à-vue qui a duré 40 heures. "Méthodologie" dénoncée par la défense, qui lui reproche d'en avoir fait une affaire personnelle. Robert Saby reconnaît qu'il a pu choquer l'accusé, mais ajoute : "la garde-à-vue, c'est pas le Club Med" !
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