Affaire Michel Zecler : le parquet de Paris requiert la mise en examen des quatre policiers impliqués dans le tabassage du producteur
La suite des investigations a été confiée à un juge d'instruction.
Ce qu'il faut savoir
L'enquête sur le passage à tabac de Michel Zecler s'accélère. Le parquet de Paris a requis, dimanche 29 novembre, la mise en examen des quatre policiers impliqués dans le tabassage du producteur, et le placement en détention provisoire de trois d'entre eux. La suite des investigations a été confiée à un juge d'instruction.
La détention provisoire des trois agents soupçonnés d'avoir porté des coups à Michel Zecler est demandée pour "éviter un risque de concertation entre les auteurs ou de pressions sur les témoins", a expliqué le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz. Le parquet réclame que le quatrième agent, soupçonné d'avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio, soit placé sous contrôle judiciaire.
Pas de confrontation avec la victime. La confrontation entre le producteur et les policiers "n'a finalement pas eu lieu", selon l'avocat d'un des policiers. Durant leur garde à vue, les policiers sont restés sur leur position : "Ils ont maintenu le déroulé des faits tels qu'ils ont été mentionnés dans le procès-verbal, rédigé le jour des faits", le 21 novembre.
"La justice passera, j'y veillerai", écrit le producteur. Dans un message publié samedi sur Instagram, Michel Zecler a promis une réponse "froide mais résolue" à son agression. "Les entailles les plus profondes ne sont pas forcément celles qui se voient, a-t-il écrit. Elles mettront du temps à se refermer."
Les policiers d'ores et déjà suspendus. Trois policiers étaient en garde à vue notamment pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, en réunion, avec arme et à caractère raciste" et "faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique". Le quatrième, soupçonné d'avoir envoyé une grenade lacrymogène dans le studio, était interrogé pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, avec arme et en réunion" et "dégradations volontaires par moyen dangereux".
Le patron de la police "scandalisé" par les images. "Ce sont des comportements de délinquants", a commenté dans Le JDD le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, au sujet du tabassage du producteur noir. "Vous pouvez faire confiance à la police nationale pour que ces événements soient traités avec la plus extrême sévérité une fois les responsabilités établies."