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Prothèses mammaires défectueuses : une simple "démarche capitaliste", pour l’avocat de PIP

Alors que la justice avance lentement pour rechercher les responsabilités dans l’affaire des prothèses défectueuses de la société Poly Implant Prothèse, la défense elle commence à se faire entendre.
Article rédigé par franceinfo
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C’est un long processus qui commence pour la justice. Les
protagonistes de l’affaire, dont Jean-Claude Mas le PDG de la société PIP actuellement introuvable,  ne se retrouveront pas avant fin 2012 devant le
tribunal. Ils devront répondre des accusations lancées par le parquet de
Marseille de "tromperie aggravée" mais aussi de "blessures et homicide
involontaire". La juge d’instruction chargée de l’enquête devrait elle procéder
à la nomination d’un médecin-expert coordinateur. Ce dernier aura pour mission
d’établir un lien entre l’implantation des prothèses mammaires défectueuses et
le déclenchement de maladies notamment des cancers.

Du côté de la défense, on commence à sortir du silence. C’est l’avocat de Jean-Claude Mas, le
fondateur de la société qui aujourd’hui
prend la parole pour justifier les raisons qui ont amené la société PIP à
vendre des prothèses défectueuses. Il explique notamment sur France info que "rien ne permet à l’heure
actuelle de démontrer scientifiquement qu’il y avait un caractère de
dangerosité à utiliser ces prothèses
". Il explique aussi que si la société PIP a
utilisé un gel non-conforme, c’est avant tout pour des raisons économiques et d’enfoncer
le clou en parlant de "démarche capitaliste " qui serait à l’origine de la
tromperie présumée.

Une fraude très lucrative

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La fraude présumée aurait
permis selon les premiers éléments de l’enquête à l’entreprise PIP d’économiser
pas moins d'un million d’euros par an. Il faut dire que 80% des prothèses
étaient fabriquées avec le gel low cost. Les 20% de prothèses restantes seulement répondant
elles aux normes.


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