Queen Mary 2 : le procès quatre ans après
Ce jour du 15 novembre 2003 à Saint-Nazaire, des invités et des salariés de nettoyage empruntent la passerelle du paquebot, pour le visiter ou y travailler. Vers 14h15, un premier groupe commence à la traverser, bientôt suivi par un second, puis par les salariés. Un craquement se produit. Ils n'ont pas encore atteint l'entrée du navire. Tous sont projetés 20 mètres plus bas. Bilan : 16 morts, 29 blessés, et un traumatisme psychologique pour les survivants. Beaucoup culpabilisent d'avoir tué eux-mêmes des personnes dans leur chute, et d'avoir invité des amis à visiter le paquebot avec eux.
Quatre ans après, les victimes et leurs familles voudraient comprendre. "Les victimes attendent que les responsables qui seront identifiés acceptent leur part de responsabilité et qu'ils soient punis", clame Yves Violette, président de l'association des victimes de la passerelle du Queen Mary. "Nous pensons bien que personne n'a voulu tuer personne, mais les victimes attendent la vérité".
Deux entreprises sont impliquées en tant que personnes morales, et représentées par leur P-DG : Patrick Boissier, pour les Chantiers de l'Atlantique, et Thierry Franck de Préaumont pour la société Endel, sous-traitant pour l'installation de la passerelle. Quatre cadres responsables des travaux des Chantiers comparaissent aussi, de même que quatre employés de Endel. Les débats promettent d'être animés : les deux entreprises se sont toujours renvoyées la responsabilité du drame.
Les juges de Saint-Nazaire tenteront de comprendre, pendant les deux à trois semaines d'audience, comment l'accident a pu avoir lieu et quelles sont les responsabilités de chacun.
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