Une voiture fonce dans une pizzeria en Seine-et-Marne : ce que l'on sait du drame survenu à Sept-Sorts

Les gendarmes n'ont relevé aucune trace de freinage. Une voiture a foncé intentionnellement dans une pizzeria de la commune de Sept-Sorts (Seine-et-Marne), lundi 14 août, tuant une fillette de 13 ans et blessant grièvement cinq personnes. "A ce stade de l'enquête, j'écarte le mobile terroriste", a affirmé le procureur adjoint de Meaux. Franceinfo résume ce que l'on sait du drame. 

Que s'est-il passé ? 

Les faits ont eu lieu lundi en début de soirée, vers 20h15, lorsqu'un véhicule BMW a foncé dans une pizzeria située dans une zone commerciale de la petite commune de Sept-Sorts, toute proche de La Ferté-sous-Jouarre, et à une vingtaine de kilomètres de Meaux.

Le conducteur a rapidement été interpellé, et n'a pas tenté de fuir. Il a été placé en garde à vue. Aucune arme ou dispositif dangereux n'a été retrouvé dans son véhicule. Très vite, un large périmètre de sécurité a été mis en place par la gendarmerie.

Quel est le bilan ? 

Selon le procureur adjoint de la République de Meaux, une jeune fille de 13 ans a été tuée, et cinq personnes étaient "en état d'urgence absolue", lundi à minuit, dont un garçon de 3 ans dont le pronostic vital est engagé. Il a été héliporté vers l'hôpital Necker à Paris. Huit personnes ont été blessées plus légèrement et hospitalisées. Le père de la jeune fille tuée figure parmi les blessés, a indiqué une source proche de l'enquête à franceinfo. Des personnes choquées ont aussi été prises en charge sur place.

Que sait-on de l'individu interpellé ? 

Le conducteur du véhicule interpellé peu après le drame est un homme né en 1985, selon le procureur adjoint. Agé de 32 ans, David P. habite La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), une commune voisine de Sept-Sorts. L'individu était inconnu des services de renseignement. Il a toutefois déjà fait l'objet de condamnations pour des infractions au code de la route et pour conduite en état d'ivresse, a indiqué une source proche de l'enquête à franceinfo.

Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, il s'est laissé interpeller par les gendarmes, et leur a parlé. Il leur a expliqué "qu'il avait fait une tentative de suicide la semaine dernière". Il avait vraisemblablement absorbé des médicaments au moment des faits, ce que doivent à présent confirmer des analyses.

Que sait-on de son mobile ?

Le mobile terroriste est écarté "à ce stade de l'enquête", a affirmé le procureur adjoint, qui a annoncé l'ouverture d'une enquête de flagrance pour "homicide volontaire avec arme", "tentative d'homicide volontaire avec arme" et "conduite sous l'emprise de stupéfiants". Le parquet antiterroriste n'a pas été saisi.

Si les enquêteurs explorent la piste "d'une personne dépressive", selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le procureur adjoint a estimé qu'il était "prématuré" d'affirmer qu'il était suicidaire. En revanche, il n'a "aucun doute" sur le caractère volontaire de son acte, le conducteur ayant dû quitter la route intentionnellement pour foncer dans la pizzeria. "Nous en saurons davantage sur son mobile dans les heures qui viennent", au fil de sa garde à vue, a-t-il estimé.