Seine-et-Marne : des agents de sécurité violemment agressés sur une base de loisirs
Une dizaine d'agents de sécurité de la base de loisirs de Vaires-Torcy (Seine-et-Marne), ont été violemment agressés par une vingtaine de jeunes, annonce France Bleu Paris, dimanche.
Une vingtaine de jeunes ont violemment agressé une dizaine d'agents de sécurité de la base de loisirs de Vaires-Torcy en Seine-et-Marne, dans la soirée du vendredi 26 mai, rapporte France Bleu Paris, dimanche. Le Conseil régional Île-de-France ainsi que les agents agressés comptent porter plainte lundi.
Le groupe a utilisé des "barres de fer, des battes cloutées et des matraques télescopiques" précise Patrick Karam, le vice-président de la région Île-de-France chargé des sports et de la jeunesse qui s'est rendu sur place samedi. Cinq agents ont été blessés, dont un sérieusement à la tête, ils ont été hospitalisés.
Une action préméditée ?
Cette scène de violence s'apparente à un règlement de comptes, selon France Bleu Paris. Le matin de l'agression, certains jeunes du groupe ont été refoulés par les agents de sécurité, car ils refusaient de payer l'entrée de 5 euros. L'un de ces jeunes a alors prévenu qu'il reviendrait pour se venger. C'est ce qu'il semble avoir fait le soir, en passant sur le côté du parc, forçant des clôtures, puis en se postant sur le haut d'une butte. Les agents de sécurité disent l'avoir reconnu, et sont immédiatement allés à sa rencontre. C'est à ce moment-là qu'une vingtaine de jeunes se sont précipités sur les agents. Un véritable "guet-apens", selon Patrick Karam. L'un des jeunes en question avait déjà eu une altercation, quelques jours auparavant, avec du personnel de sécurité.
Ce type d'événement est très rare selon le vice-président de la région Île-de-France. Cependant, "sur les douze îles de loisirs gérées par la région, nous remarquons une progression de la violence", précise Patrick Karam. La région a investi 1,4 million euros en 2016 pour le budget sécurité sur ces bases de loisirs. Pourtant, cela ne suffit pas aux yeux de l'élu régional : "Nos agents de sécurité ne sont pas armés. Lorsqu'il y a des individus armés en face d'eux, c'est un peu compliqué. C'est pourquoi nous demandons à l'État de reconnaître nos îles de loisirs comme des stations balnéaires et qu'ainsi, un dispositif policier puisse être mis en place en juillet-août. La présence de ces policiers est dissuasive. Ils peuvent maintenir l'ordre quand nos agents ne peuvent pas le faire. Nos bases reçoivent 4 à 6 millions de visiteurs chaque année. La question des bandes qui s'y invitent se pose depuis quelques années, nous tentons d'y répondre mais ce n'est pas suffisant aujourd'hui. L'État doit prendre ses responsabilités."
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