Six mois avec sursis pour avoir caché des caméras dans les toilettes des femmes
L'homme avait été interpellé mi-avril, alors qu'il s'apprêtait à placer une mini-caméra dans les W-C d'un bar parisien.
"Il n'a pas besoin d'une peine de prison, mais d'apprendre la vie", avait pourtant plaidé l'avocat de l'accusé. En vain. Mercredi 5 juin, le tribunal correctionnel de Paris a condamné à six mois de prison avec sursis un homme qui a dissimulé des mini-caméras dans les toilettes de femmes de plusieurs bars de la capitale.
Agé de 36 ans, il avait été interpellé le 18 avril dans un établissement du 10e arrondissement, alors qu'il s'apprêtait à placer un des ses appareils dans les toilettes pour dames. Le soupçonnant d'être à l'origine de faits similaires dans son bar, le gérant avait alors alerté la police.
Lors de la perquisition à son domicile, dans le Val-d'Oise, près de 80 enregistrements ont été retrouvés. L'homme, bagagiste à l'aéroport de Roissy, a reconnu en garde à vue "un vice malsain" l'ayant poussé à placer des caméras à plusieurs reprises dans les cabinets de cinq bars parisiens des 10e, 2e et 1er arrondissements.
"Je regardais les vidéos quand je n'étais pas bien"
Les mini-caméras, des stylo-caméras "achetés pour 29 euros", étaient cachées dans des emballages de barres chocolatées, puis posées à même le sol ou dissimulées sous les lavabos des toilettes. Devant la 10e chambre correctionnelle, l'homme, "timide" et "introverti" selon ses déclarations aux policiers, a expliqué son geste par ses difficultés à nouer des relations avec les femmes. "Ça m'est venu comme ça... J'étais vraiment pas bien, il y a quelques années. Cela jouait sur mes relations", a expliqué le trentenaire, célibataire.
"Je regardais [les vidéos] dans des périodes où je n'étais pas bien", a-t-il ajouté, avant de reconnaître, du bout des lèvres, après plusieurs questions insistantes du président du tribunal, se servir des enregistrements "pour se masturber". L'homme, sans casier judiciaire, a assuré n'avoir jamais cherché à diffuser ces images, notamment sur internet, et n'avoir agi que dans "un but personnel". Le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis.
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