Soupçons de viol : la garde à vue des policiers prolongée
Les quatre membres de la
prestigieuse BRI, l'ancienne brigade antigang de la Police judiciaire sont entendus depuis jeudi dans
les locaux de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). La "police
des polices" mène les interrogatoires après la plainte déposée par une jeune
femme de 34 ans. Selon ses déclarations, les faits se sont déroulés les locaux
même du quai des Orfèvres à Paris.
Parole contre parole avant les analyses
Les policiers visés
par la plainte de viol en réunion contestent les faits, et à ce stade de
l'enquête, aucun élément matériel ne prouve leur implication. Une source judiciaire indiquait, vendredi soir, que le premier examen médical de la jeune femme ne permettait pas, à lui seul, de mettre en
cause les policiers. Les résultats sont toutefois incomplets, ceux des prélèvements ADN pourraient être connus dans la journée de samedi.
D'autres éléments sont
attendus notamment les analyses des téléphones portables des policiers. Les enquêteurs de
la police des polices semblent notamment chercher une photo suspecte, sur les indications de la plaignante.
Des accusations de viol en réunion
Cette jeune Canadienne, qui
se dit elle-même fille de policier, avait sympathisé avec les quatres fonctionnaires dans un pub voisin de leurs bureaux, mardi soir, autour de plusieurs verres. Elle reconnaît, dans son dépôt de plainte, avoir embrassé l'un des policiers mais elle
dénonce ensuite très précisément un viol en réunion, en accusant plus
directement trois des quatre policiers.
Les caméras de surveillance du quai des Orfèvres
ont montré la jeune femme entrant de nuit dans le bâtiment avec un policier, puis ressortant, seule et
prostrée. Après deux auditions, elle serait jugée crédible par les
experts psychiatres qui doivent l'entendre une troisième fois d'ici samedi soir.
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