Suicide à la SNCF : le conducteur a la liberté "de pouvoir ouvrir sa porte" de train, explique un expert des transports
"Les portes accessibles aux voyageurs sont durablement verrouillées", mais le conducteur a la liberté "de pouvoir ouvrir sa porte", affirme, mercredi 25 décembre, sur franceinfo Renaud Kayanakis, expert transports au sein du cabinet SIA Partners, après qu'un conducteur a mis fin à ses jours en sautant de son TGV en marche, mardi, au sud de la Seine-et-Marne. Le "dispositif" qui prévoit "la défaillance du conducteur" a fonctionné, estime-t-il, ce qui a pu éviter que des voyageurs soient blessés.
"Le conducteur de train n'est pas le seul maître à bord"
"Le dispositif mis en œuvre par la SNCF, qui prévoit justement la défaillance du conducteur, se traduit par l'arrêt du train en moins d'une minute", précise l'expert. "Il y a un certain nombre de capteurs qui permettent de voir s'il y a une présence physique et si elle est opérante" avec, entre autres, "le mouvement et les clignements des yeux". "Dans le cas présent, on sait que le train s'est arrêté à quelques kilomètres à peine du lieu où le conducteur a quitté sa cabine, ce qui montre que le dispositif fonctionne", souligne Renaud Kayanakis.
Sur l'ensemble du réseau ferroviaire, il n'est "a priori" pas possible de faire dérailler volontairement un train, avance cet expert des transports. "Le conducteur de train n'est pas le seul maître à bord. Il y a des opérations de contrôle centrales, qui permettent de fluidifier le trafic, qui ont la main sur l'ensemble des rames". "Elles peuvent même interrompre le passage d'une rame si besoin", précise-t-il.
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