Suicide à la SNCF : le conducteur a la liberté "de pouvoir ouvrir sa porte" de train, explique un expert des transports

Renaud Kayanakis souligne que le dispositif qui prévoit la défaillance du conducteur a fonctionné dans le TGV duquel le conducteur a sauté, mardi soir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un TGV de la SNCF, le 12 octobre 2024. Image d'illustration. (JEAN-MARC LALLEMAND / MAXPPP)

"Les portes accessibles aux voyageurs sont durablement verrouillées", mais le conducteur a la liberté "de pouvoir ouvrir sa porte", affirme, mercredi 25 décembre, sur franceinfo Renaud Kayanakis, expert transports au sein du cabinet SIA Partners, après qu'un conducteur a mis fin à ses jours en sautant de son TGV en marche, mardi, au sud de la Seine-et-Marne. Le "dispositif" qui prévoit "la défaillance du conducteur" a fonctionné, estime-t-il, ce qui a pu éviter que des voyageurs soient blessés.

"Le conducteur de train n'est pas le seul maître à bord"

"Le dispositif mis en œuvre par la SNCF, qui prévoit justement la défaillance du conducteur, se traduit par l'arrêt du train en moins d'une minute", précise l'expert. "Il y a un certain nombre de capteurs qui permettent de voir s'il y a une présence physique et si elle est opérante" avec, entre autres, "le mouvement et les clignements des yeux". "Dans le cas présent, on sait que le train s'est arrêté à quelques kilomètres à peine du lieu où le conducteur a quitté sa cabine, ce qui montre que le dispositif fonctionne", souligne Renaud Kayanakis.

Sur l'ensemble du réseau ferroviaire, il n'est "a priori" pas possible de faire dérailler volontairement un train, avance cet expert des transports. "Le conducteur de train n'est pas le seul maître à bord. Il y a des opérations de contrôle centrales, qui permettent de fluidifier le trafic, qui ont la main sur l'ensemble des rames". "Elles peuvent même interrompre le passage d'une rame si besoin", précise-t-il.


Si vous avez besoin d'aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d'un membre de votre entourage, il existe des services d'écoute anonymes. La ligne Suicide écoute(Nouvelle fenêtre)  est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère de la Santé(Nouvelle fenêtre) .

Pour signaler toute situation de harcèlement ou de cyberharcèlement, que vous soyez victime ou témoin, il existe des numéros de téléphone gratuits, anonymes et confidentiels : le 3020 (harcèlement) et le 3018 (cyberharcèlement)(Nouvelle fenêtre) , joignables du lundi au samedi, de 9 heures à 20 heures.  D'autres informations sont également disponibles sur le site du ministère de l'Education nationale(Nouvelle fenêtre) .

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.