Incendie d’une synagogue à Rouen : le maire apporte son "soutien" à la communauté israélite et appelle à un "rassemblement républicain"

"Même si une victime est toujours une victime de trop", Nicolas Mayer-Rossignol se dit soulagé qu'il n'y en ai pas eu d'autres, en dehors de l'homme armé, abattu par la police.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les pompiers mobilisés après la tentative d'incendie à la synagogue de Rouen, le 17 mai 2024. (LOU BENOIST / AFP)

Nicolas Mayer-Rossignol, maire socialiste de Rouen, a apporté vendredi 17 mai sur franceinfo son "soutien" à la communauté israélite, alors qu’un homme a été abattu par la police vendredi matin devant la synagogue de Rouen (Seine-Maritime) après avoir tenté d’incendier l’édifice religieux et d'agresser les forces de l’ordre. 

"Quand on s'attaque à toute communauté, on s'attaque à la communauté nationale. Ce n’est pas un drame seulement pour la communauté israélite. Bien sûr qu'elle est inquiète et donc nous sommes tous dans l'effroi. C’est un drame et donc une vigilance pour toute la République. Aujourd'hui, toutes les Rouennaises et tous les Rouennais sont sous le choc", a déclaré le maire qui a appelé sur X "à un rassemblement républicain ce soir 18h devant l'hôtel de ville de Rouen".

Les caméras de la ville "ont permis de montrer que tôt ce matin, un individu a tenté d'incendier la synagogue de Rouen, puis interpellé, par à la fois les pompiers et les forces de l'ordre, il a tenté de les agresser, notamment avec un couteau", a expliqué Nicolas Mayer-Rossignol. "Il y a eu au moins un tir de riposte et la personne est décédée", a-t-il ajouté.

Insultes, tags... le maire confirme des actes antisémites récents

Nicolas Mayer-Rossignol veut rester "prudent" sur le caractère antisémite de l’acte, même s’"il y a un contexte" international, dit-il. "Formellement, c'est à la justice d'en décider. Maintenant, quand on incendie une synagogue, je ne suis pas juge, mais il semble que les faits sont assez clairs", dit-il. La municipalité de Rouen a déjà été le théâtre d’actes antisémites ces derniers temps. "Il y a eu des insultes, des interpellations violentes, orales, verbales dans l'espace public de deux personnalités de la communauté israélite. Il y a eu aussi des tags", a-t-il confirmé.

Le maire a exprimé son "soulagement", puisqu'il n'y a pas "eu d'autres victimes, même si une victime est toujours une victime de trop". Il tient à "saluer et remercier le professionnalisme et la réactivité de tous les services publics mobilisés, qu'ils soient municipaux ou nationaux, les forces de l'ordre, mais également le SAMU, les pompiers qui ont vraiment été extrêmement réactifs et professionnels".

Une première enquête a été ouverte pour "incendie volontaire" visant un lieu de culte, une seconde pour "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique confiée à la DGPN, a fait savoir le parquet.

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