Lutte contre le terrorisme : Valls annonce la création de 2 680 emplois
Cette annonce intervient alors que le nombre de personnes susceptibles de "passer à l'acte" sur le sol français a bondi de 130% en un an, selon le Premier ministre.
Ce qu'il faut savoir
2 680 emplois supplémentaires vont être consacrés à la lutte contre le terrorisme, a annoncé le Premier ministre, Manuel Valls, au cours d'une conférence de presse à l'Elysée, mercredi 21 janvier. Parmi ces 2 680 emplois supplémentaires, 1 400 seront dédiés dans les trois prochaines années aux services de renseignement.
Cette annonce intervient alors que 1 300 individus impliqués dans des filières jihadistes, et présents sur le sol français, doivent actuellement faire l'objet d'une surveillance renforcée, selon le chef du gouvernement. Ce nombre de personnes susceptibles de "passer à l'acte" est en augmentation de 130% sur un an.
Manuel Valls a également formulé d'autres propositions, le tout pour un montant global de 450 millions d'euros en trois ans. Francetv info a retenu les principales :
• Un nouveau fichier de renseignement recensant les personnes condamnées pour terrorisme ou "membre d’un groupe de combat" va être créé. Les personnes seront contraintes à déclarer leur domicile et à se soumettre à des obligations de contrôle.
• Lutter contre l’endoctrinement en prison. Des quartiers spécialement dédiés aux islamistes radicaux vont le jour dans les établissements pénitentiaires, à l'image de l'expérience menée à Fresnes (Val-de-Marne) depuis quelques mois. Le nombre d'aumôniers musulmans sera par ailleurs augmenté de 30%.
• La surveillance d’internet. Davantage de moyens vont être accordés aux services de l’Etat afin de lutter contre la propagande et l’embrigadement, aujourd'hui très présents sur les réseaux sociaux.
• Un meilleur équipement pour les forces de l’ordre est aussi à l’ordre du jour. L’Etat devrait ainsi acquérir de nouvelles armes pour lutter contre les terroristes qui utilisent désormais des armes lourdes.
La création d'une peine d'indignité nationale fera l'objet d'une "réflexion transpartisane", confiée par le Premier ministre au Parlement. Cette réflexion devra aboutir à des propositions d'ici à début mars.