Laboratoire d'explosifs à Villejuif : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du procureur François Molins
Les deux hommes voulaient fabriquer dix kilos de TATP et cherchaient à commettre un attentat, a révélé le procureur de Paris.
Les deux suspects interpellés après la découverte fortuite d'explosif TATP dans un appartement de Villejuif (Val-de-Marne) voulaient confectionner un bombe dans le but de commettre un attentat, a déclaré dimanche 10 septembre le procureur de Paris François Molins lors d'une conférence de presse. Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de son intervention.
Un projet d'attentat confirmé
"Leur projet était la confection d'une bombe pour commettre un attentat", a affirmé le magistrat après la confrontation des deux suspects. "Aucun projet n'était établi à ce stade même si l'un d'entre eux a admis qu'ils avaient pensé à s'attaquer à des militaires de l'opération Sentinelle", a poursuivi François Molins.
De quoi réaliser 3 ou 4 kilos d'explosifs saisi
Quelque 105 grammes de TATP ont été saisis dans l'appartement, ainsi que des litres de produits servant à fabriquer cet explosif. Selon une première estimation, les substances découvertes auraient pu permettre de réaliser entre 3 et 4 kilos de TATP. Les deux hommes voulaient fabriquer dix kilos de TATP. Sur l'une des clés USB retrouvées sur les lieux figuraient des vidéos tournées sur la terrasse de l'appartement "comportant des séquences mettant en scène des essais d'explosion", a indiqué François Molins.
L'exploration de l'ordinateur découvert dans l'appartement a en outre permis de retrouver la trace de consultations Internet de type "chimie", "explosifs" ou encore "État islamique", et aussi de jeux vidéo de simulation de conduite, notamment de véhicules poids lourds, a révélé le magistrat.
Un des suspects fiché S et en lien avec Rachid Kassim
Les deux hommes suspectés de préparer une attaque ont été mis en examen dimanche, a également annoncé le procureur de Paris. L'un des suspects, fiché S, a entretenu des liens avec le jihadiste du groupe Etat islamique Rachid Kassim.
Ce terrosite, visé en février par une frappe aérienne américaine, est soupçonné d'être l'instigateur de plusieurs attentats ou tentatives d'attentats jihadistes en France, notamment le double assassinat de policiers à Magnanville (Yvelines), en juin 2016, et l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en juillet 2016.
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