Les "364 enfants" de jihadistes rapatriés de Syrie "sont suivis par des juges" et "ne posent aucune difficulté particulière", affirme le procureur antiterroriste

"Aucun des enfants rapatriés ne correspond aux mineurs mis en cause dans les affaires de terrorisme" suivies par le parquet antiterroriste, précise Olivier Christen, invité de franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Olivier Christen, procureur national antiterroriste, invité de franceinfo mercredi 11 septembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les enfants français ayant grandi avec des parents partis rejoindre Daech en Syrie et rapatriés sur le territoire français "ne posent aucune difficulté particulière", assure Olivier Christen, procureur national antiterroriste, invité de franceinfo mercredi 11 septembre. "Aujourd'hui, il y en a 364 qui sont sur le territoire, dans 59 départements", précise le procureur. Ces enfants "sont suivis par des juges. Et aujourd'hui, ces enfants-là ne posent aucune difficulté particulière".

Le procureur national antiterroriste refuse de parler de bombe à retardement, comme l'avait évoqué en 2018 François Molins, ex-procureur de Paris en charge du terrorisme. "Ces 364 enfants ne paraissent pas aujourd'hui du tout répondre à cette expression et font l'objet d'un suivi appuyé", répond Olivier Christen.

Il précise, par ailleurs, qu'"aucun des enfants rapatriés ne correspond aux mineurs mis en cause dans les affaires de terrorisme" suivies par le parquet antiterroriste.

Tous les enfants n'ont pas été rapatriés

Sur les 364 mineurs revenus, "169 ont été rapatriés depuis deux ans" dans des "opérations lourdes en lien avec les autorités kurdes", indique le procureur. Tous les enfants français de jihadistes n'ont pas été rapatriés. "Il n'était pas possible de ramener de force des enfants dont les mères ne voulaient pas qu'ils soient rapatriés", explique le magistrat.

"Toutes les femmes d'accord pour être rapatriées avec leurs enfants ont été rapatriées. Il y a un certain nombre de femmes qui n'ont pas voulu être rapatriées", ajoute Olivier Christen. Au total, "170 femmes sont venues sur le territoire, dont 57 rapatriées dans ces opérations".

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