: Vidéo Remise en liberté de personnes condamnées pour terrorisme : "Le suivi ne peut pas être absolu", déplore le procureur de la République antiterroriste
Le procureur de la République antiterroriste juge que ces sorties de prison représentaient "l'une des menaces les plus lourdes qui pèsent sur notre pays".
Le suivi des personnes libérées après avoir été condamnées pour terrorisme "ne peut pas être absolu", a regretté lundi 31 août sur franceinfo Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste. "Je crois qu'il faut être très réaliste. Si on veut un vrai suivi au quotidien, il faut un nombre considérable de personnes. Les services de renseignement, même considérablement renforcés au de ces dernières années, ne peuvent pas mettre en place ce suivi, sauf dans des cas exceptionnels, poursuit-il. Par conséquent, nous le savons, c'est certainement une des menaces les plus lourdes qui pèsent sur notre pays. Car s'il y a suivi, pour beaucoup d'entre eux, ce suivi ne peut pas être absolu", a expliqué Jean-François Ricard.
Les sorties de prison vont s'accélerer
"L'année dernière, environ une quarantaine" d'individus jugés et emprisonnés pour terrorisme en France "ont été remis en liberté", a précisé Jean-François Ricard. "En 2020, le chiffre sera légèrement supérieur. L'année prochaine, nous en aurons plus d'une soixantaine", a ajouté Jean-François Ricard.
"Je crois qu'il faut être réaliste, poursuit le procureur de la République antiterroriste. Peut-on envisager, après l'exécution d'une peine par une personne, de lui imposer toute une série d'obligations ? Il est évident que le port du bracelet électronique est une solution. Elle serait une solution très efficace. Mais respecterait-elle suffisamment les libertés publiques en la matière ? C'est compliqué à dire", a terminé le procureur de la République antiterroriste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.