Attentat de Nice : les premières indemnisations pour les victimes seront versées "dès la fin de la semaine prochaine"
La secrétaire d'Etat à l'aide aux victimes, Juliette Méadel, l'a annoncé samedi.
Les premières indemnisations pour les victimes de l'attentat de Nice, qui a fait au moins 84 morts, seront versées "dès la fin de la semaine prochaine", a annoncé la secrétaire d'Etat à l'aide aux victimes, Juliette Méadel, samedi 16 juillet. Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et autres infractions (FGTI), en charge des indemnisations, "doit verser de premières provisions. J'ai demandé que ça intervienne dès la fin de la semaine prochaine", a-t-elle précisé depuis Nice.
Les victimes des attentats du 13 novembre avaient critiqué de trop longs délais dans leur première prise en charge. Les numéros d'urgence avaient alors été saturés pendant une demi-journée.
Un "examen psychiatrique" ou un "dépôt de plainte"
Plusieurs associations de victimes ont par ailleurs dit craindre que les personnes traumatisées à Nice, de par leur grand nombre et la difficulté qu'elles auront à prouver leur présence sur les lieux de l'attentat, soient privées de toute indemnisation.
"Nous veillerons à ce que les victimes, qu'elles soient choquées ou qu'elles soient indirectes (des parents de victimes), soient indemnisées", a assuré la minstre après avoir visité la cellule d'aide niçoise située au Centre universitaire méditerranéen (CUM).
Ces personnes pourront notamment faire établir leur "préjudice" par un "examen psychiatrique" ou au moyen d'un "dépôt de plainte" dans un commissariat, a-t-elle expliqué, ajoutant que les victimes étrangères sont également concernées.
300 à 350 millions prélevés pour le 13 novembre
Le FGTI, créé en 1986, alors que la France connaissait une vague d'actes de terrorisme liés à la situation au Proche-Orient, dispose d'une réserve de 1,3 milliard d'euros, selon Juliette Méadel. Environ 300 à 350 millions seront prélevés pour les attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, estimait en mai ce fonds.
Des experts craignent qu'il n'atteigne ses limites financières du fait du grand nombre de victimes à Nice. "D'une manière ou d'une autre, si c'est nécessaire, l'Etat sera présent. Ce n'est pas un sujet" de préoccupation, a rassuré la secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes, qui s'est par ailleurs montrée satisfaite des premières étapes de leur prise en charge.
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