La Tunisie, premier vivier de combattants jihadistes
La Tunisie, 11 millions d'habitants, est le premier vivier de jihadistes islamistes avec plus de 100 000 ressortissants tunisiens qui sont partis sur le front en Libye, en Irak ou en Syrie.
Anis Amri à Berlin (Allemagne) et Mohamed Lahouej Bouhlel à Nice (Alpes-Maritimes). Deux terroristes, un même mode opératoire et un pays commun : la Tunisie, premier vivier de combattants jihadistes. Un paradoxe, car la Tunisie est la première et la seule nation à avoir réussi son printemps arabe. Mais derrière le succès démocratique du pays, une poignée de Tunisiens déçus et oubliés par le nouveau régime.
Un état impuissant
Détresse sociale et besoin de revanche sur la société, le cocktail idéal pour les recruteurs jihadistes. Face à la menace, l'état tunisien est impuissant, voire laxiste. Après le renversement de Ben Ali, des jihadistes sont libérés de prison et des groupes radicaux se forment en toute impunité. Et les nouvelles recrues n'ont pas besoin d'aller très loin : la Libye, un des bastions des jihadistes, est juste à la frontière. Une fois formés en Libye, en Syrie ou en Irak, certains combattants tunisiens reviennent au pays pour y semer la terreur.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.