La Belgique a demandé à la France la remise temporaire de Salah Abdeslam pour un procès à Bruxelles
Le procès concerne une fusillade avec des policiers survenue à Bruxelles le 15 mars 2016, trois jours avant l'arrestation de Salah Abdeslam.
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La Belgique a officiellement demandé à la France que Salah Abdeslam lui soit remis pour être jugé à Bruxelles en décembre, annonce le parquet fédéral belge, vendredi 27 octobre. Cet homme, seul survivant des commandos du 13 novembre 2015, est incarcéré en région parisienne. Mais le procès concerne une autre affaire : une fusillade avec des policiers survenue à Bruxelles le 15 mars 2016, trois jours avant l'arrestation de Salah Abdeslam dans la capitale belge.
Une fusillade et trois policiers blessés
Le 15 mars 2016, à Forest, commune de l'agglomération bruxelloise, six policiers, français et belges, avaient essuyé des tirs d'armes automatiques en perquisitionnant un logement supposé inhabité, où ils pensaient trouver des traces du passage des jihadistes ayant frappé Paris le 13 novembre 2015.
Trois policiers avaient été blessés, et l'un des occupants du logement, un jihadiste algérien, avait été tué dans l'échange de coups de feu, en couvrant la fuite de deux autres hommes par l'arrière. Les deux fuyards, Salah Abdeslam et Sofiane Ayari, avaient finalement été arrêtés ensemble le 18 mars 2016 à Bruxelles.
Un éventuel transfèrement sous haute sécurité
Au procès, qui doit se dérouler du 18 au 22 novembre à Bruxelles, les deux hommes devront répondre de "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers". Contre toute attente, Salah Abdeslam a souhaité comparaître à ce procès.
La "remise temporaire" de ce dernier avait fait l'objet d'un accord début octobre entre le procureur fédéral belge et le procureur de Paris. Cet accord est concrétisé par un mandat d'arrêt européen, transmis lundi aux autorités françaises. La cour d'appel de Paris devra statuer sur cette remise dans les prochains jours, selon une source judiciaire.
Un éventuel transfèrement se fera sous haute sécurité, Salah Abdeslam étant détenu en France dans des conditions extrêmement rigoureuses, à l'isolement et sous vidéosurveillance permanente.
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