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Attentats de Paris : "Didi", vigile algérien du Bataclan, naturalisé français

"Je lui souhaite la bienvenue dans la nationalité française", a réagi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Bataclan, à Paris, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

On l'appelle "Didi". Cet Algérien de 35 ans, qui travaillait comme responsable sécurité du Bataclan où il a sauvé de nombreuses personnes durant les attentats du 13 novembre, a été naturalisé Français. Il l'a annoncé, vendredi 27 mai.

"Chaleureuses félicitations à Didi, vigile courageux au Bataclan le 13 novembre, a réagi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sur Twitter. Je lui souhaite la bienvenue dans la nationalité française."

Bernard Cazeneuve "m'a appelé [jeudi] matin pour me le dire. J'étais vraiment très content", raconte "Didi", qui savait depuis la veille que sa demande avait été acceptée. "Cela fait tout simplement plaisir."

Il a aidé "plus de 200 personnes" à quitter la salle

Près de 105 000 personnes avaient demandé dans une pétition au président Hollande la naturalisation et l'octroi de la Légion d'honneur à ce "héros oublié", qui était retourné à plusieurs reprises dans le Bataclan alors que les assaillants s'y trouvaient encore pour aider "plus de 200 personnes" à quitter les lieux, selon ses calculs.

"Avec du recul, je me dis que c'était complètement dingue. Mais je connaissais la salle par cœur. J'ai fait ce que je devais faire, sans réfléchir", commente "Didi", qui ne souhaite pas que son nom ou sa photo soient rendus publics. "Des extrémistes ont émis des menaces contre moi. Ça ne leur plaît pas qu'un mec d'origine algérienne et musulman ait pu sauver des gens", remarque-t-il.

Arrivé en France à l'âge de six mois, "en situation régulière depuis toujours", marié à une Française "deux mois avant les évènements", titulaire d'une carte de séjour de dix ans, "mon dossier était plus que nickel", assure-t-il. "Ce que j'ai fait au Bataclan n'a joué aucun rôle" dans sa naturalisation, a-t-il estimé. Et de conclure  : "Mon dossier a simplement dû mettre moins de temps."

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