Cet article date de plus de huit ans.

Attentats de Paris : un homme condamné à deux ans de prison à Toulouse pour apologie du terrorisme

Le soir du 13 novembre, Saber Aloui avait téléphoné aux forces de l'ordre, quelques heures seulement après les attentats, pour qualifier ces attaques de "magnifiques".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des ambulances et des forces de police devant le Bataclan, à Paris, le 13 novembre 2015. (BANGALY TOURE / CITIZENSIDE.COM / AFP)

C'est l'une des plus lourdes peines infligées en France pour apologie du terrorisme. Un homme de 22 ans a été condamné à Toulouse (Haute-Garonne) à deux ans de prison ferme, vendredi 18 décembre. Quelques heures après les attentats de Paris et Saint-Denis, le 13 novembre, Saber Aloui avait appelé les gendarmes et les pompiers de Haute-Garonne puis la police à Paris. Il leur avait déclaré en riant : "Je suis heureux. C'est magnifique, des Français meurent."

Le tribunal correctionnel de Toulouse a suivi partiellement les réquisitions du ministère public. Le procureur avait requis deux ans ferme et cinq ans de privation de droits civiques, a indiqué le parquet. Il a souligné que, au-delà des mots prononcés, "il y avait le ton", soulignant que le prévenu avait été déjà condamné à sept reprises. Saber Aloui a été incarcéré.

L'accusé n'est "pas radicalisé", selon son avocat

Son avocat, qui a interjeté appel, a estimé que la peine n'était "pas adaptée". "Même si ce qu'il a fait est répréhensible et mal venu, et il regrette de l'avoir fait, c'est quelqu'un plutôt en déserrence. Certains, un peu en marge de la société, ne sont pas affectés par ces événements", a déclaré l'avocat, souhaitant conserver l'anonymat.

"Il n'a que 22 ans, il est sans travail depuis plusieurs années et l'expertise psychiatrique a montré qu'il est immature et complexé. L'un de ses parents est juif, l'autre musulman. Il n'est pas pratiquant, pas radicalisé", a ajouté l'avocat, qui avait plaidé la relaxe lors du procès jeudi. Saber Aloui avait alors affirmé qu'il avait bu, qu'il avait dit "des conneries" et qu'il "regrettait". Le parquet a justifié la peine requise par le fait qu'il s'agit d'un multirécidiviste pour divers faits.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.