Bataclan : la radio d’une blessée mise aux enchères par un médecin
Un médecin de l’hôpital Georges-Pompidou (Paris) a tenté de mettre en vente la radio représentant la fracture ouverte de l’avant-bras d’une patiente qui a perdu son compagnon durant les attentats du Bataclan. Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP dénonce un acte "d’une gravité exceptionnelle".
Il est décidément possible d’acheter (et de vendre) tout et n’importe quoi sur Internet. La semaine dernière, un chirurgien de l’hôpital Georges-Pompidou (Paris) a mis en vente, sur un site d’enchères, la radio d’une patiente qu’il avait soignée au moment de l’attentat qui s’est déroulé au Bataclan, le 13 novembre 2015. Mise à prix ? Pas moins de 2 400 euros en NFT, ces jetons virtuels qui servent à la transaction d’œuvres d’art sur Internet.
Un "acte contraire à la déontologie"
"Cet acte est contraire à la déontologie. Nous considérons qu’il est d’une gravité exceptionnelle. Nous allons saisir le conseil de l’ordre et les ministres qui disposent du pouvoir disciplinaire", a dénoncé Martin Hirsch, le directeur de l’AP-HP. "Il l’a pris d’abord à la légère en riant. Par moments, il me disait 'c’est vrai qu’éthiquement je me suis posé la question'", rapporte Mathieu Suc, le journaliste de chez Médiapart qui a révélé l’affaire. Contacté par les équipes de franceinfo, le médecin a reconnu une erreur et s’est dit désolé pour les victimes. Il a également nié son intention de vendre la radio, assurant lui avoir attribué un prix uniquement à la demande du site internet.
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