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Commémorations des attentats du 13-Novembre : "On est beaucoup mieux préparés" aujourd'hui, selon l'ex-juge d'instruction Georges Fenech

À l'époque, "nous n'avions pas idée de ce qui pouvait se passer car la menace terroriste avait changé de nature", explique l'ancien président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre 2015.

Article rédigé par franceinfo
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L'ex-juge d'instruction et ancien président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre 2015, Georges Fenech, le 12 juillet 2016. (BERTRAND GUAY / AFP)

"On est certainement beaucoup mieux préparés" aujourd'hui face aux menaces terroristes, estime samedi 13 novembre sur franceinfo l'ex-juge d'instruction et ancien président de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats du 13 novembre 2015, Georges Fenech, alors que les commémorations des attaques se tiennent samedi à Paris, six ans après.

"Il ne faudrait pas introduire un procès dans le procès", selon Georges Fenech, alors que depuis le 8 septembre, la cour d'assises spéciale de Paris juge 20 accusés, soupçonnés d'être impliqués dans la préparation des attaques, dont le dernier membre des commandos encore en vie, Salah Abdeslam. Pour l'ancien magistrat, la commission d'enquête parlementaire qu'il a dirigée a déjà fait la lumière sur le manque de préparation des services de renseignement face aux menaces terroristes. "La réponse est claire, nous n'avions pas idée de ce qui pouvait se passer", analyse-t-il, car "la menace terroriste avait changé de nature".

Réserver des prisons aux détenus radicalisés

Depuis le 13 novembre 2015, "il a fallu s'adapter, revoir nos dispositifs, mieux coordonner nos services de renseignement, ce qui a été fait avec la création d'une task force à l'Elysée", décrit Georges Fenech.

L'ancien juge d'instruction plaide par ailleurs pour que "deux ou trois établissements pénitentiaires" soient entièrement réservés aux détenus radicalisés, afin, selon lui, de "mieux les contrôler, et de lutter contre le phénomène de la radicalisation avec plus de sécurité". Il reconnaît cependant que "la pénurie actuelle de places de prison" rend cette proposition "très difficile à mettre en place".

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