: En images Un Noël sous haute surveillance
Environ 120 000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés jeudi et vendredi pour les fêtes.
Un peu plus d'un mois après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et à Saint-Denis, la France vit un Noël sous haute surveillance. Environ 120 000 policiers, gendarmes et militaires sont mobilisés jeudi 24 et vendredi 25 décembre pour les célébrations chrétiennes.
Les lieux de culte particulièrement surveillés
Dans une circulaire adressée il y a une semaine aux directeurs des forces de sécurité et aux préfets, Bernard Cazeneuve a mis en garde contre "l'exceptionnelle force symbolique" que constituerait une attaque contre une église pendant les offices de Noël.
Le ministre de l'Intérieur a assuré, mardi 22 décembre, que tout était fait "pour que la sécurité soit garantie". Mais il a reconnu qu'il était impossible de mettre des policiers devant les 45 000 églises catholiques, 4 000 temples protestants et 150 édifices orthodoxes de France. Bernard Cazeneuve a ainsi invité les représentants des cultes à prendre un certain nombre de mesures.
Monseigneur Olivier Ribadeau-Dumas, porte-parole des évêques de France, a précisé qu'environ 140 lieux de culte catholique feraient l'objet d'une surveillance particulière en raison de leur notoriété et de l'affluence attendue. Dans certains, "des personnes observent ceux qui entrent et demandent parfois d'ouvrir manteau et sac", a-t-il précisé sur Europe 1.
A Paris, la préfecture de police de Paris a mobilisé 500 policiers et 6 500 militaires qui effectueront des gardes statiques et des rondes devant les sites religieux.
A Strasbourg, où le marché de Noël a été écourté d'une semaine à cause des attentats, une seule porte d'accès, latérale, devait ouvrir jeudi dans l'après-midi à la cathédrale, avec fouilles des sacs et des visiteurs à l'entrée. En outre, aucun visiteur n'a pu assister debout à la messe de minuit : une fois les 1 200 places assises occupées, l'accès à la cathédrale a été fermé.
Toutes les autres festivités encadrées
Au niveau national, quelque 48 000 policiers et 20 000 CRS ont été mobilisés sur le terrain pour assurer la sécurité des festivités, religieuses ou non, selon la Direction générale de la police nationale (DGPN). Un effectif qui n'inclut pas les policiers dépendant de la préfecture de police de Paris.
Du côté de l'armée, 28 000 gendarmes départementaux et 4 200 gendarmes mobiles ont été réquisitionnés. "10 000 militaires de l'opération Sentinelle dont 6 500 en Ile-de-France, 1 500 marins pour protéger les approches maritimes et 1 000 aviateurs pour la protection de l'espace aérien" restent aussi mobilisés, un "dispositif national inchangé", selon le porte-parole des armées.
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