Attentats de Paris : la question de l'indemnisation
2 500 personnes peuvent bénéficier d'aides financières. Une équipe de France a rencontré l'une d'entre-elles, un rescapé du Bataclan.
Ses blessures ne sont pas physiques, mais Emmanuel ne s'est pas remis de ce qu'il a vécu au Bataclan le 13 novembre dernier. Il vit dans l'angoisse et ne cesse de revivre le concert. Aujourd’hui, comme toutes les victimes du terrorisme, il a droit à une indemnisation financière. "Comme on n'a pas de blessure visible, on n'a l'impression qu'aux yeux de la Société, on n'a pas de quoi se plaindre. Et en même temps, vous souffrez énormément, vous ne dormez plus, vous êtes insupportables avec vos proches. C'est complètement contradictoire. Du coup, vous avez un peu honte de demander de l'argent", témoigne-t-il au micro de France 2.
Le Fonds de garantie
Plus qu'une aide financière, cette indemnisation serait une reconnaissance de son statut de victime. Alors il doit remplir un formulaire, donner une copie de sa place de concert, du procès-verbal, d'une expertise psychiatrique, pour justifier sa demande et prouver ses blessures. "On vous demande de faire ça vite, et vous sortez d'un évènement traumatique, vous n'avez pas forcément la tête à ça", explique Emmanuel. Plus de 2 500 dossiers de victimes du 13 novembre ont été déposés au Fonds de garantie, qui doit les indemniser. Par solidarité nationale, il est demandé aux assureurs de prélever 4,30 euros sur chaque contrat en France pour financer ce fonds.
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